L'indice vedette Dax a clôturé sur une progression de 1,93% à 10.456,95 points et le MDax des valeurs moyennes a gagné 1,22% à 20.677,21 points.
L'annonce surprise dimanche du directeur du FBI qu'il maintenait sa recommandation de ne pas poursuivre Hillary Clinton qui avait utilisé un serveur privé quand elle était secrétaire d'Etat, a redonné au marché le goût du risque après plusieurs séances moroses, à la veille du scrutin américain.
Les analystes étudiaient déjà l'issue possible de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. Pour ceux de Capital Economics, "tout soulagement lié à une victoire de Clinton serait de courte durée car sa victoire a en grande partie été intégrée par les marchés". Une victoire de son opposant républicain Donald Trump serait à l'inverse une "surprise" et devrait tirer le marché vers le bas, mais là aussi pendant peu de temps, selon eux.
Entièrement tournés vers Washington, les investisseurs de la place francfortoise ont ignoré le recul inattendu des commandes à l'industrie allemande (de 0,6% sur un mois) en septembre.
Sur le Dax, les valeurs bancaires, très malmenées depuis le début de l'année, sont celles qui ont le plus profité de l'entrain du marché. Commerzbank a bondi de 5,21% à 6,30 euros et Deutsche Bank de 5,19% à 12,87 euros.
Le groupe aérien Lufthansa (+4,24% à 12,18 euros) et l'opérateur boursier Deutsche Börse (+3,40% à 68,47 euros) comptent également parmi les grands gagnants de la séance.
Daimler a pris 2,38% à 63,32 euros. Le constructeur a vu ses ventes mondiales de voitures Mercedes-Benz grimper de 11,5% sur un an en octobre, porté notamment par le marché chinois, selon des chiffres dévoilés lundi.
Le titre de l'équipementier sportif Adidas a avancé de 2,56% à 136,45 euros. Le groupe va lancer mardi une nouvelle phase de son programme de rachat d'actions qui doit durer jusqu'à fin janvier au plus tard. Il compte racheter sur cette période jusqu'à 300 millions d'euros de ses propres actions, une annonce saluée par les investisseurs.
Même Volkswagen a terminé dans le vert (+0,55% à 119,35 euros). Malgré ses efforts pour tourner la page, le constructeur allemand est pourtant de nouveau confronté aux conséquences du "dieselgate". La justice allemande a étendu son enquête sur une éventuelle manipulation de cours liée au scandale des moteurs diesel truqués à Hans Dieter Pötsch, actuel chef du conseil de surveillance et ancien directeur financier, et de nouvelles accusations de tricherie visent la filiale Audi.
Beiersdorf s'est illustré en finissant seul dans le rouge. Le fabricant de la crème Nivea a perdu 0,42% à 81,15 euros.
esp/tes