A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,42 point (0,00%) à 17.862,63 points, évoluant au plus haut en neuf mois.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 0,10% (+1,43 point) à 1.423,08 points.
La séance a été plutôt active avec 2,3 milliards de titres échangés sur le premier marché.
Sur le volet des changes, le dollar oscillait autour de 109,15 yens, contre 109,05 yens la veille à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro fléchissait au contraire à 116,75 yens, contre 117,26 yens.
La place tokyoïte avait démarré dans le rouge mais elle a ensuite fluctué après l'annonce par la Banque du Japon (BoJ) d'opérations de rachat d'obligations d'Etat de court terme pour compenser le mouvement de vente qui s'est produit sur le marché de la dette souveraine depuis l'élection de Donald Trump. Le candidat républicain a promis un vaste plan de relance budgétaire synonyme de déficits accrus.
Conséquence, les taux d'emprunt des obligations d'Etat à 10 ans ont augmenté, d'où l'action de la BoJ pour les ramener autour de zéro dans le cadre de sa nouvelle stratégie annoncée en septembre.
Les investisseurs ont bien accueilli cette initiative. "La BoJ envoie un message clair pour signaler qu'elle ne souhaite pas que cette tendance à la hausse se poursuive, or des taux d'intérêt bas favorisent un yen faible", et par ricochet les groupes exportateurs, a commenté pour l'agence Bloomberg News Mamoru Shimode, analyste chez Resona Bank.
Reflux des titres bancaires
Les marchés tournaient désormais leurs regards vers la rencontre prévue jeudi soir aux Etats-Unis entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et M. Trump. Les deux dirigeants vont aborder la question du Partenariat transpacifique (TPP), un accord de libre-échange que le milliardaire a remis en cause pendant la campagne.
Sur le front des valeurs, le géant du commerce en ligne Rakuten a chuté de 2,60% à 1.138,5 yens. L'annonce mercredi par le FC Barcelone qu'il allait devenir le sponsor principal du club jusqu'en 2021 a visiblement laissé les donneurs d'ordres indifférents.
Le secteur financier, en pleine forme ces derniers jours, a marqué une pause: Mitsubishi UFJ Financial Group a ainsi cédé 1,40% à 673,2 yens et son rival Sumitomo Mitsui Financial Group 1,36% à 4.133 yens.
"Nous avons assisté à une certaine fièvre acheteuse liée à Trump, maintenant nous voulons voir les détails de son programme politique", a souligné Mitsuo Shimizu, de Japan Asia Securities Group, interrogé par Bloomberg. "Des prises de profits vont avoir lieu, en particulier sur les titres bancaires qui vont suivre le mouvement de recul observé mercredi à Wall Street".
Même tendance morose dans l'automobile, où Toyota a cédé 0,56% à 6.151 yens et Nissan 0,92% à 1.021 yens.
A l'inverse, Nintendo, qui avait bondi mercredi après l'annonce des détails du lancement du jeu Super Mario Run en exclusivité sur iPhone, a accru ses gains (+1,95% à 26.050 yens). Sony a avancé quant à lui de 0,62% à 3.226 yens, tandis que Panasonic a décliné de 0,19% à 1.032,5 yens.
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