Les investisseurs avaient d'abord réagi à une nette remontée du yen consécutive à ces inquiétudes survenues en tout début de journée.
Finalement, à l'issue des échanges, et alors que le danger semblait passé, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 56,92 points à 18.162,94 points, un nouveau sommet depuis début janvier. Il a ainsi enregistré sa cinquième séance positive d'affilée.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pris pour sa part 0,32% (+4,57 points) à 1.447,50 points.
La journée a été moyennement active, avec 1,96 milliard de titres échangés sur le premier marché.
Après un démarrage négatif, les indices ont fluctué entre gains et pertes tout au long de la séance.
Sur le volet des changes, le dollar, qui était tombé en début de matinée autour de 110,40 yens, s'est relevé à 110,80 yens. L'euro est remonté aussi, à 117,80 yens, après avoir temporairement fléchi.
"La Bourse était prête à démarrer en force, mais elle est passée en mode attentiste du fait du séisme", a commenté pour l'agence Bloomberg News Nobuyuki Fujimoto, analyse chez SBI Securities. "Les investisseurs sont attentifs aux informations sur le sujet, mais si les dégâts ne sont pas majeurs l'impact sur les marchés ne durera pas", a-t-il estimé.
De fait, la remontée du yen restait limitée. "Après un regain d'environ 10 yens" pour un dollar depuis l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis (le dollar est monté de 101 yens à 111 yens), "le séisme a pu servir de catalyseur pour des ajustements", souligne Kengo Suzuki, responsable des changes chez Mizuho Securities, cité par Bloomberg.
Les sueurs de début de journée ont été nettement apaisées environ deux heures avant la clôture quand l'Agence nationale de météorologie a déclaré qu'il n'existait plus dans l'immédiat de danger de raz-de-marée.
Calsonic Kansei s'envole
Sur les 225 composantes du Nikkei, 133 ont augmenté.
L'action de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), exploitant des centrales Fukushima Daiichi (ravagée par le drame de mars 2011) et Daini (moindrement touchée), a subi les effets d'un regain d'inquiétudes sur la vulnérabilité de ses installations: le titre a lâché 1,40% à 421 yens. Les actions de plusieurs autres opérateurs de site électriques ont aussi été délaissées.
Dans l'automobile, le titre de l'équipementier Calsonic Kansei a bondi de 9,7% à un niveau record de 1.450 yens. Selon le quotidien économique Nikkei, Nissan va céder les 41,6% qu'il détient dans son fournisseur au fonds d'investissement américain KKR.
Le partenaire de Renault a quant à lui reculé de 1,39% à 1.025 yens. Le constructeur a fait savoir que son usine d'Iwaki, située dans le Nord-Est du Japon touché par le séisme, avait dû être mise à l'arrêt pour la journée. Toyota a lui aussi baissé, de 1,13% à 6.287 yens, ainsi que Honda (-1,00% à 3.154 yens), tous acteurs majeurs d'un secteur très sensible aux évolutions des devises.
Dans les technologies et l'électronique, Sony a pris 1,67% à 3.355 yens et Nintendo 0,74% à 27.855 yens, tandis que les opérateurs de télécoms SoftBank Group et KDDI ont respectivement progressé de 0,60% à 6.895 yens et de 1,81% à 2.920,50 yens.
Idem pour les valeurs pétrolières, soutenues par des cours du brut orientés à la hausse sur des espoirs d'accord entre l'Opep et la Russie pour réduire la production: Inpex s'est apprécié de 1,71% à 1.098 yens et JX Holdings de 1,34% à 445,2 yens.
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