A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,74% (+136,15 points) à 18.496,69 points, proche de son plus haut niveau de clôture de l'année atteint le 1er décembre (18.513,12 points). Il avait déjà progressé mardi après un début de semaine perturbé par la victoire du non au référendum italien.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté de 0,91% (+13,42 points) à 1.490,62 points.
La séance a été très active avec un peu plus de 2,4 milliards de titres échangés sur le premier marché.
Sur le volet des changes, le dollar se situait au même moment (06h00 GMT) à 114,25 yens, en hausse par rapport à son cours de la veille à la fermeture de la place tokyoïte (113,95 yens). L'euro était stable à près de 122,50 yens.
La Banque centrale européenne (BCE) pourrait prolonger jeudi son soutien à une économie européenne toujours vulnérable et en proie aux doutes après l'élection du milliardaire américain Donald Trump, le Brexit et les risques politiques en Europe, selon des analystes.
"Avec l'état de confusion dans lequel se trouve l'Etat italien, il est difficile pour la BCE d'opter pour un durcissement monétaire. Il est probable que le programme actuel de rachat d'actifs soit étendu", a commenté pour l'agence Bloomberg Chihiro Ohta, analyste chez SMBC Nikko Securities.
Le moral des investisseurs a aussi été soutenu par la bonne performance de Wall Street mardi, où le Dow Jones a signé un nouveau record. De manière générale, le climat est au beau fixe sur les marchés mondiaux depuis la victoire de M. Trump.
SoftBank en vedette
Le président élu américain a créé la surprise en annonçant un investissement de 50 milliards de dollars de la part du géant des télécommunications SoftBank Group, à l'issue d'une rencontre avec son PDG Masayoshi Son à New York.
Les investisseurs ont apprécié cette initiative audacieuse de M. Son, même si elle n'est pas totalement nouvelle: l'argent sera issu d'un fonds technologique annoncé mi-octobre. Le titre a bondi de 6,19% à 7.837 yens.
Selon des courtiers, le marché espère que les liens noués avec le président américain lui permettront de relancer son projet d'acquisition de l'opérateur américain T-Mobile US, qui s'était heurté par le passé à l'hostilité des autorités de régulation américaines, après avoir déjà avalé Sprint.
A l'inverse, son rival KDDI a enregistré la plus forte baisse du Nikkei (-3,04% à 2.854,5 yens), même tendance négative pour le numéro un du secteur NTT Docomo (-1,75% à 2.525 yens).
Parmi les autres valeurs prisées, ont figuré les titres financiers (Mitsubishi UFJ Financial Group +2,54% à 734,4 yens, Nomura +1,91% à 1,91%) et automobiles (Mitsubishi Motors +4,31% à 580 yens, Toyota +2,64% à 6.860 yens). Le pionnier des écrans à cristaux liquides Sharp s'est aussi illustré (+9,13% à 227 yens), sur fond d'optimisme sur le redressement du groupe récemment passé sous le coupe du géant taïwanais Hon Hai/Foxconn.
A noter enfin, l'envol de l'action de la compagnie exploitante de la centrale Fukushima Daiichi, Tokyo Electric Power (Tepco, +6,77% à 457 yens). Selon des informations de presse, le gouvernement, qui doit réévaluer dans les prochains mois son soutien au groupe, devrait continuer à en garder le contrôle pour l'aider à supporter le coût du démantèlement, des dédommagements des riverains et de la décontamination de l'environnement après l'accident nucléaire de mars 2011. La facture estimée pourrait dépasser 20.000 milliards de yens (170 milliards d'euros).
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