A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 0,26% (-50,04 points) à 19.444,49 points.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,48% (-7,42 points) à 1.544,94 points.
Sur le volet des changes, le dollar refluait légèrement, à 117,65 yens, contre 117,75 yens mardi à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro valait 122,45 yens, contre 122,30 yens.
La place tokyoïte avait débuté dans le vert, motivée par l'optimisme de la Banque du Japon (BoJ), qui a reconduit mardi sa politique monétaire ultra-accommodante, et par l'enthousiasme de Wall Street. Mais elle a changé de cap en début d'après-midi.
"L'élan s'est essoufflé du fait de prises de bénéfices", a estimé dans une note Yoshihiro Ito, analyste chez Okasan Online Securities.
En outre, "les investisseurs étrangers qui ont joué un rôle clé dans la hausse des indices consécutive à l'élection de Donald Trump sont partis en vacances", a commenté pour l'agence Bloomberg Norihiro Fujito, analyste chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities.
Au Japon et ailleurs, l'agenda économique est peu étoffé cette semaine écourtée à quatre séances de transactions à Tokyo, vendredi étant férié du fait de l'anniversaire de l'empereur Akihito.
- Nissan met le turbo -
Le fabricant d'écrans à cristaux liquides (LCD) de smartphones et tablettes Japan Display a vu son titre progresser de 2,52% à 366 yens, juste avant qu'il ne confirme un prochain apport financier du fonds semi-public INCJ pour l'aider à consolider son assise, dans un contexte de forte concurrence de ses rivaux asiatiques.
Japan Display va utiliser cet argent pour prendre le contrôle de Joled (Japan Oled) - société formée en 2015 pour réunir les activités d'écrans organiques électroluminescents de Sony et Panasonic - en augmentant sa part au capital de 15 à 51%. Cette nouvelle technologie est considérée comme très prometteuse.
Autre annonce cette semaine, celle du géant japonais de l'électronique et de l'électroménager Panasonic qui a décidé de faire de deux entités, PanaHome et SUNX, des filiales à 100%. Cette décision a laissé les courtiers perplexes quant à la stratégie de Panasonic, dont l'action a perdu 1,66% à 1.241 yens. A l'inverse, les titres PanaHome et SUNX ont respectivement bondi de 13,20% et de 10,47%.
Du côté du secteur automobile, Toyota a cédé 0,12% à 7.122 yens mais Nissan, partenaire de Renault, a gagné 2,78% à 1.201,5 yens, porté par une appréciation positive de Nomura. Les analystes de la maison de courtage se montrent optimistes sur sa performance aux Etats-Unis et espèrent une amélioration en Asie du sud-est après son rapprochement avec Mitsubishi Motors. Ce dernier a également eu les faveurs des acheteurs (+2,11% à 675 yens).
Dans les jeux vidéo, Nintendo, qui s'était repris mardi après avoir lourdement chuté durant deux séances d'affilée en raison de la déception suscitée par son premier vrai jeu sur smartphone, Super Mario Run, a rechuté (-1,14% à 24.530 yens).
D'autres valeurs technologiques ont été mal orientées, comme Sony qui a lâché 0,77% à 3.366 yens, NEC 3,37% à 315 yens et Olympus, plus forte baisse du Nikkei, 3,94% à 4.135 yens.
Même tendance négative pour le groupe japonais de distribution Seven & I Holdings (-1,14% à 4.579 yens). Sa branche américaine de supérettes de proximité s'est alliée à une entreprise spécialisée dans les drones pour devenir le premier commerce à effectuer des livraisons régulières aux Etats-Unis grâce à ces engins volants.
anb/spi