A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 0,55% (-103,04 points) à 18.787,99 points. Il avait déjà reflué de 1,29% lundi pour les mêmes raisons.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu lui aussi 0,55% (-8,30 points) à 1.506,33 points.
L'activité a été très moyenne, avec 1,86 milliard de titres échangés sur le premier marché.
L'évolution des monnaies n'était pas de bon augure pour les entreprises exportatrices japonaises, avec un dollar tombé à 112,90 yens contre 113,30 yens lundi à fermeture de la place tokyoïte. L'euro est quant à lui descendu à 121,42 yens (contre 121,80 yens).
Comme annoncé durant sa campagne, Donald Trump a entamé sa présidence en signant l'acte de retrait des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP), accord dont l'administration de Barack Obama avait fait l'une de ses priorités.
Or, ce TPP est vigoureusement défendu par le Premier ministre japonais Shinzo Abe, qui ne désespère par de convaincre le nouveau locataire de la Maison Blanche de son bien fondé.
En attendant, "le marché a peur que le président Trump n'intensifie sa tonalité protectionniste avec des taxes aux frontières et que cela n'entraîne un resserrement de l'économie mondiale", a souligné Toshihiko Matsuno, de SMBC Friend Securities, interrogé par l'agence Bloomberg.
Sur les 225 composantes du Nikkei, 167 ont dévissé, avec des reculs plus marqués dans le secteur des finances, Mitsubishi UFJ Financial Group cédant 2,66% à 706,50 yens, -2,51% à 205,90 yens pour Muzuho et -2,06% à 4.364 yens pour Sumitomo Mitsui Financial Group.
Takata un peu épargné, Toshiba rechute
Etait encore scrutée l'évolution de l'action du spécialiste des ceintures et coussins de sécurité d'automobiles Takata, présenté comme au bord du dépôt de bilan: le titre a fini sur un recul de 5,99% à 439 yens, portant à 58,6% ses pertes depuis la clôture du 13 janvier. Après trois dégringolades vertigineuses d'affilée, les investisseurs redoutaient cependant que l'action ne tombe une nouvelle fois à son plus bas autorisé ce mardi (307 yens), ce qui aurait représenté une baisse de 34% pour la journée.
Deuxième société sur les écrans radars ces derniers temps, Toshiba: le titre du conglomérat industriel a abandonné 3,38% à 259,80 yens, alors que le marché attend de démêler le vrai du faux parmi toutes les informations non sourcées circulant dans la presse. Ce jour, les journaux ont fait état de la possible tenue dans la semaine d'un conseil d'administration pour faire le point sur l'état de l'entreprise et sur ses facultés à endurer l'enregistrement de dépéciations d'actifs de "plusieurs milliards de dollars" sur son activité nucléaire aux Etats-Unis.
Par ailleurs, au lendemain de l'annonce d'un nouveau report de la livraison de son avion régional MRJ, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a assez bien résisté: son action a cédé 1,64% à 515,50. La presse avait il est vrai pré-annoncé ce nouveau retard de deux ans qui fait que la compagnie ANA ne devrait recevoir son premier MRJ que mi-2020, au lieu de 2013 comme le prévoyait le calendrier initial remanié cinq fois.
L'action du groupe de télécomunications SoftBank a gagné 0,57% à 8.428 yens, alors que sa filiale américaine Sprint a annoncé une prise de participation de 33% dans le service de musique en flux Tidal qui tente de se démarquer des autres par une qualité audio plus élevée.
Les constructeurs d'automobiles, sensibles à la hausse du yen et aux évolutions politiques aux Etats-Unis, un important marché, ont été délaissés: Toyota a cédé 1,66% à 6.579 yens, Nissan 1,15% à 1.122 yens et Honda Motor 1,66% à 3.375 yens.
Couleur rouge aussi pour le secteur de l'électronique: Sony a laissé filer 0,41% à 3.418 yens, Sharp 0,98% à 302 yens et Panasonic 0,80% à 1.177,50 yens.
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