L'indice vedette Dax a clôturé lundi en recul de 1,22% à 11.509,84 points et le MDax des valeurs moyennes a perdu 1,23% à 22.385,86 points.
"Les investisseurs naviguent à vue" dans le brouillard actuel, estime Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets, ils "ne savent pas très bien quoi faire des informations politiques des derniers jours".
Aux Etats-Unis, le président Donald Trump fait face à une double offensive judiciaire et politique contre son décret anti-immigration, décision la plus emblématique depuis sa prise de fonction.
Près d'une centaine d'entreprises de high-tech, dont les géants Facebook, Google, Microsoft, Twitter et Apple, ont déposé une requête en justice dénonçant les "dommages" causés par ce décret limitant l'immigration en provenance de 7 pays.
En France, le candidat de droite à la présidentielle française François Fillon, en pleine tourmente, a reconnu avoir commis une "erreur" en embauchant sa femme et ses enfants comme collaborateurs parlementaires et a présenté ses "excuses" aux Français, tout en répétant que ces faits étaient "légaux".
Et en Allemagne, selon une enquête d'opinion de l'institut INSA pour le journal Bild, les sociaux-démocrates portés par le populaire Martin Schulz prennent pour la première fois la tête de la course avec 31% des intentions de vote (+4), soit un point de plus que la CDU/CSU d'Angela Merkel qui perd trois points.
Dans ce contexte, le rebond nettement plus fort qu'attendu des commandes à l'industrie allemande en décembre (+5,2%) n'a pas enthousiasmé la place francfortoise.
Sur le Dax, toutes les valeurs sans exception ont terminé dans le rouge.
Le laboratoire pharmaceutique Merck KGaA a le moins souffert, glissant de 0,34% à 102 euros, mais d'autres titres ont perdu beaucoup plus de terrain, à l'instar de Commerzbank (-2,91% à 7,93 euros) et Continental (-2,55% à 189,15 euros).
Lufthansa a reculé de 1,06% à 12,11 euros. Germanwings, compagnie à bas coûts du groupe aérien allemand, a annoncé proposer des carnets de 10 billets d'avion auprès de ses clients, pour un prix d'achat compris entre 499 et 1499 euros. Il s'agit d'un test d'une ampleur limitée et dont les premiers résultats sont attendus au printemps.
Le groupe automobile Volkswagen a lâché 2,07% à 141,90 euros alors qu'il est visé par une première plainte d'un gros client allemand, l'entreprise de poissonnerie Deutsche See, dont la flotte est composée de véhicules Volkswagen et qui s'estime trompée par le scandale des moteurs truqués.
Parmi les valeurs moyennes, Metro a cédé 0,81% à 30,67 euros au jour de son assemblée générale annuelle qui doit voir les actionnaires entériner la scission du groupe en deux entreprises distinctes, l'une pour la distribution alimentaire et l'autre pour l'électronique.
esp/pre