Le Dax des trente valeurs vedettes a cédé 0,31% à 11.757,24 points et le MDax des valeurs moyennes 0,09% à 23.297,52 points.
Alors que Wall Street, galvanisé par les promesses de réforme fiscale de Donald Trump, enchaîne les records depuis plusieurs séances, la place francfortoise a échoué à aller de l'avant.
Elle n'a réagi ni indicateurs publiés outre-Atlantique, ni aux informations publiées par la Banque centrale européenne.
La BCE a annoncé que son bénéfice avait encore progressé en 2016, soutenu par le programme de rachats massifs de dettes ("QE") qui a également fait gonfler son bilan à plus de 3.000 milliards d'euros. Selon un compte-rendu de la dernière réunion de son conseil des gouverneurs, l'institution monétaire de Francfort compte maintenir son cap dans un environnement marqué par l'incertitude.
"Cela confirme que la BCE ne voit pas la nécessité d'ajuster sa politique monétaire de sitôt et va s'en tenir à sa politique accommodante", estime Carsten Brzeski, économiste d'ING.
Sur le front des valeurs, le groupe aérien Lufthansa a fini en haut du Dax avec un gain de 2,18% à 13,35 euros, au lendemain de la conclusion d'un accord salarial avec ses pilotes. Cela marque certes une étape importante, mais pas la fin du conflit qui oppose pilotes et direction depuis 2014.
Deutsche Börse a en revanche glissé de 0,20% à 81,44 euros. L'opérateur boursier, qui peine à boucler son projet de fusion avec son concurrent London Stock Exchange (LSE), a annoncé mercredi soir une progression de plus de 17% de son bénéfice net en 2016 et s'est montré optimiste pour 2017. Jeudi, son patron a rejeté les soupçons de délit d'initié pesant sur lui, se déclarant "certain" que l'enquête en cours prouverait leur caractère infondé.
Les investisseurs se sont également détournés des valeurs automobiles. Daimler a reculé de 0,40% à 67,79 euros, BMW de 0,85% à 85,45 euros et Volkswagen de 1,54% à 143,60 euros.
Deutsche Bank et Commerzbank ont fermé le bal, abandonnant respectivement 1,96% à 18,52 euros et 2,52% à 7,49 euros.
esp/LyS
