Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,49% (-95,63 points) à la clôture, à 19.469,17 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a cependant gagné 0,96%.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé ce vendredi de 0,42% (-6,64 points) à 1.558,05 points.
Sur le volet des changes, le dollar a maintenu le cap de ces derniers jours, montant à 114,20 yens, contre 114 yens la veille. Les marchés tablent désormais sur un resserrement monétaire aux Etats-Unis en mars, après les déclarations en ce sens de plusieurs responsables de la Réserve fédérale (Fed). Reste à savoir ce que va dire sa présidente Janet Yellen, dans un discours à Chicago un peu plus tard dans la journée.
L'euro était quant à lui inchangé, autour de 120,15 yens.
La place tokyoïte avait été portée ces derniers jours par le repli du yen, mais elle a subi le contrecoup en cette fin de semaine, à l'image de Wall Street qui a baissé jeudi après s'être hissée à de nouveaux records grâce à un discours très apprécié du président Donald Trump au Congrès.
Cette petite baisse de forme ne devrait être que temporaire, estime Shunichi Otsuka, chez Ichiyoshi Securities. "Une hausse des taux américains se faisant plus précise, le dollar devrait se maintenir autour de 114 yens", une bonne nouvelle pour les groupes exportateurs japonais, a-t-il dit à l'agence Bloomberg News.
- Nintendo en verve -
Du côté de l'actualité économique nippone, le gouvernement a publié une série de statistiques avant l'ouverture, dont un rebond des prix à la consommation après une longue série négative, mais l'impact sur le marché a semblé limité. Les donneurs d'ordres surveilleront la semaine prochaine la publication des chiffres révisés de la croissance au 4e trimestre 2016.
Par ailleurs, le fonds de pension public du Japon, le plus important du monde, a annoncé après la clôture des bénéfices trimestriels historiques d'un montant de 10.497 milliards de yens (87 milliards d'euros). Il récolte les fruits de sa récente stratégie d'investissements boursiers, sur fond de net rebond des marchés après la victoire de M. Trump.
Parmi les mouvements notables, le pionnier des jeux vidéo Nintendo (qui ne fait pas partie du Nikkei) s'est distingué par un bond de 3,65% à 23.710 yens en ce jour de lancement de sa nouvelle console Switch, qui se doit d'être un succès après l'échec de la Wii U.
Les acheteurs étaient au rendez-vous dans les boutiques de Tokyo, et les investisseurs soulagés.
Son rival Sony, dont la console PlayStation 4 est plus complémentaire que concurrente, a quant à lui pris 0,53% à 3.602 yens.
La firme d'habillement Fast Retailing, poids lourd de la cote, a également eu les faveurs des acheteurs (+2,10% à 37.270 yens), signant la plus forte hausse du Nikkei. Ses ventes ont augmenté de 5,2% en février dans ses boutiques au Japon grâce au lancement de la gamme de printemps.
A l'inverse, les titres pétroliers ont souffert au lendemain d'une nette baisse des cours: Inpex a décroché de 2,36% à 1.095 yens et JX Holdings de 1,72% à 536,8 yens.
La tendance a été mitigée dans le secteur automobile (Toyota -0,23%, Nissan +0,31% à 1.127,5 yens) et financier (Mitsubishi UFJ Financial Group -0,58% à 758,5 yens, Mizuho Financial -0,32% à 212,6 yens).
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