Bourse de Tokyo: 4e séance négative (-0,49%)

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini dans le rouge vendredi, quatrième jour de recul d'affilée, sur fond de craintes géopolitiques et de regain du yen.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,49% (-91,21 points) à 18.335,63 points. Il avait débuté sur un rebond mais a bien vite changé de direction pour tomber à son plus bas niveau de clôture depuis le début de l'année.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a abandonné pour sa part 0,63% (-9,24 points) à 1.459,07 points.

L'activité a été très moyenne, avec 1,8 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar a rechuté sous les 109 yens (son niveau de jeudi soir à Tokyo), à 108,91 yens, tandis que l'euro valait autour de 115,60 yens, contre 116,30 yens la veille. La monnaie nippone sert de valeur refuge en cas de craintes diverses et son augmentation nuit aux entreprises exportatrices nippones.

Les donneurs d'ordres à Tokyo sont comme leurs homologues à Wall Street, guère rassurés par les tensions à travers le monde et la diplomatie américaine. M. Trump a assuré jeudi que le problème de la Corée du Nord sera "traité" tandis que le Pentagone a fait part de l'usage de sa plus puissante bombe en Afghanistan contre les djihadistes de l'organisation Etat Islamique.

Cela s'ajoute aux décisions militaires prises vis-à-vis de la Syrie et renforce les inquiétudes internationales, sans compter les craintes relatives à l'élection présidentielle française.

- Nintendo à la fête -

Sur les 225 composantes du Nikkei, les quatre cinquièmes ont reflué.

Le conglomérat industriel Toshiba a encore décroché la palme de la plus mauvaise performance du jour, avec une chute de 5,42% à 198,7 yens, malgré des informations de presse potentiellement positives.

Le géant américain Apple étudie un investissement de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans la filiale de puces-mémoires que cherche à vendre le mastodonte en déroute, a affirmé vendredi la chaîne publique nippone NHK.

Le schéma, qui pourrait parallèlement englober un investissement direct dans le groupe Toshiba ainsi que la participation du géant des télécoms SoftBank Group, est pensé pour garantir une majorité des parts de l'entité de mémoires sous contrôle nippo-américain, ce afin d'apaiser les craintes du gouvernement et d'industriels japonais de voir partir dans des mains étrangères les technologies et compétences de Toshiba.

Le titre SoftBank Group a pour sa part perdu 0,89% à 7.702 yens.

A l'inverse de la tendance générale, le titre Nintendo a pris 2,06% à 25.760 yens, grâce à un rythme record de vente de sa nouvelle console de salon en partie portable aux Etats-Unis. Nintendo pourrait ainsi avoir dépassé l'objectif de 2 millions de Switch écoulées dans le monde en mars, mois de son lancement international, selon des analystes. Les détails seront donnés le 27 avril lors de la publication des résultats annuels.

L'action du groupe d'habillement Fast Retailing, propriétaire de la marque de vêtements Uniqlo, a de son côté progressé de 1,35% à 35.330 yens, au lendemain de l'annonce de résultats semestriels plus qu'encourageants pour l'ensemble de l'exercice, même si le groupe a prudemment décidé de ne pas élever ses prévisions annuelles.

Parmi les habituelles valeurs vedettes de la cote, les constructeurs d'automobiles se sont bien comportés (+1,17% à 5.798 yens pour Toyota, +0,15% à 1.012 yens pour Nissan), mais l'électronique a moins bien résisté: - 0,70% pour Sony à 3.422 yens, -4,50% à 361 yens pour Sharp, -1,56% à 648,60 yens pour Fujitsu ou -0,41% à 1.223,50 yens à 1.223,50 yens pour Panasonic.

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