Au sortir du long-week-end de Pâques -la Bourse était fermée vendredi et lundi- l'indice vedette Dax a terminé mardi sur une perte de 0,90% à 12.000,44 points et le MDax des valeurs moyennes a reculé de 0,97% à 24.038,21 points.
Soutenu en début de séance par la forte hausse de Wall Street la veille, le marché francfortois s'est vite rétracté dans une ambiance tendue en raison des incertitudes géopolitiques.
La Corée du Nord s'est dite prête à répondre à "n'importe quel type de guerre" déclenchée par les Etats-Unis et se préparer à un nouvel essai nucléaire, après plusieurs avertissements lancés par l'exécutif américain, tandis que la victoire du président turc dimanche au référendum sur un renforcement de ses pouvoirs laisse augurer d'un nouveau durcissement des relations avec l'Union européenne.
"En Europe, ce sont les élections en France qui sont au premier plan pour les marchés", a estimé Milan Cutkovic, d'AxiTrader, alors que se tiendra dimanche le premier tour d'une élection présidentielle "de plus en plus serrée".
"Les investisseurs doivent encore intégrer dans leur calcul le risque d'une Marine Le Pen présidente", ajoute CMC Market dans une note.
Côté Dax, Volkswagen s'est distingué par un bond de 4,42% à 136,95 euros après avoir annoncé un bénéfice opérationnel au premier trimestre en hausse de quelque 29% à 4,4 milliards d'euros, nettement meilleur qu'anticipé par les marchés (soit 4,0 milliards), souligne Frank Schwope, analyste chez NordLB.
La marque Volkswagen a particulièrement contribué à cette progression avec un bénéfice rehaussé à 900 millions, contre 100 millions d'euros au premier trimestre 2016.
"Suite à ces nettes améliorations de résultats, nous pourrions relever nos estimations pour l'ensemble de l'année en cours", indique M. Schwope. "Le plus gros des charges liées au scandale du diesel devrait déjà avoir été digéré", ajoute l'expert.
Linde a lâché 1,04% à 157,40 euros. Selon des informations de presse, le fabricant de gaz industriel pourrait avoir des difficultés à boucler comme il le souhaite fin avril ou début mai sa fusion avec l'américain Praxair, en raison des résistances du personnel en Allemagne.
"Nous continuons nos efforts pour pouvoir présenter un contrat de fusion devant l'assemblée générale", qui doit se tenir le 11 mai, "mais ne pouvons pas exclure que (la fusion) sera finalisée après" cette date, a déclaré un porte-parole à l'AFP, sans vouloir préciser les raisons d'un éventuel retard.
En queue de peloton, le sidérurgiste ThyssenKrupp a cédé 2,77% à 21,28 euros, et HeidelbergCement 2,21% à 104,20 euros, tous deux affectés par la baisse des prix des matières.
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