A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 67,66 points pour terminer à 7.522,03 points. En séance, il a même atteint 7.533,70 points.
La place londonienne a signé ainsi une neuvième séance de hausse consécutive.
"La poursuite du rebond enregistré par des titres clés du secteur minier (...) a été accompagnée d'un repli bien accueilli de la livre sterling qui a perdu du terrain face à l'euro", a expliqué Connor Campbell, analyste chez Spreadex.
Certains cambistes ont vendu des livres sterling, au moment où l'inflation britannique atteint son plus haut niveau depuis plus de trois ans et demi et fait planer un risque sur la consommation des ménages - autant d'éléments peu favorables à l'économie britannique du point de vue des investisseurs, qui ne semblent pas croire à un relèvement rapide des taux de la Banque d'Angleterre.
Or, l'affaiblissement de la livre tend à embellir les comptes des entreprises exportatrices et ceux des sociétés britanniques très actives à l'étranger: leurs revenus tirés dans d'autres devises sont mécaniquement dopés lorsqu'ils sont convertis en livre sterling, lorsque cette dernière se déprécie.
Résultat, plusieurs multinationales de ce type ont connu encore une belle journée, à l'image du groupe de produits d'hygiène Reckitt Benckiser (+2,08% à 7.516 pence), du fabricant d'alcool Diageo (+2,02% à 2.328 pence) et du cigarettier British American Tobacco (+2,06% à 5.505 pence).
Les lourdes valeurs minières ont aussi porté la cote, au lendemain d'annonces d'investissements chinois massifs dans les infrastructures le long des "nouvelles routes de la soie": Rio Tinto s'est élevé de 2,68% à 3.100,50 pence, Anglo American de 1,40% à 1.089,50 pence et Antofagasta de 1,96% à 807 pence.
Leurs cousines pétrolières sont aussi restées bien orientées, dans un marché un peu plus optimiste pour les cours du pétrole après l'annonce d'un accord entre l'Arabie Saoudite et la Russie pour limiter la production de brut. BP a gagné 1,09% à 469,25 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,11% à 2.228,50 pence.
La vedette du jour a été Vodafone, qui a bondi de 3,96% à 219,45 pence. Le géant des télécoms a certes annoncé une lourde perte annuelle, mais les investisseurs ont retenu qu'elle était moins dramatique que prévu et que le groupe se montrait raisonnablement optimiste pour la suite.
A l'inverse, la compagnie aérienne EasyJet a décroché de 7,25% à 1.215 pence après avoir fait état d'une grosse perte semestrielle, sur fond de revenus amputés par une livre dépréciée depuis le référendum pour le Brexit.
Le groupe de services financiers Hargreaves Lansdown a plongé pour sa part de 8,50% à 1.324 pence et fini dernier de la classe. Le groupe américain Vanguard a annoncé vouloir proposer directement ses fonds aux petits investisseurs britanniques, ce qui va créer une redoutable concurrence pour Hargreaves Lansdown.
pn/gib