L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 6,56 points à 7.519,95 points.
Le marché britannique a rebondi dès l'ouverture après avoir soufflé la veille, parvenant à améliorer ses plus hauts de vendredi dernier. Il est monté en séance jusqu'à 7.586,45 points, avant de faiblir un peu.
Faute d'actualité économique notable, la Bourse de Londres a vécu au rythme de la livre britannique, qui se dépréciait face à l'euro et au dollar depuis un sondage publié la nuit dernière montrant que le parti conservateur de Theresa May pourrait perdre sa majorité lors des élections du 8 juin.
"La faiblesse de la livre que nous observons aujourd'hui a soutenu le FTSE 100, en particulier les entreprises qui tirent de l'étranger une partie significative de leur chiffre d'affaires", remarque Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Tout accès de faiblesse de la devise constitue une bonne nouvelle pour les grandes multinationales cotées à Londres qui voient de ce fait leurs résultats réalisés à l'étranger dans d'autres monnaies prendre mécaniquement de la valeur une fois convertis en livre.
Parmi les titres exposés aux variations de la livre, le groupe de luxe Burberry a pris 1,62% à 1.815 pence, le groupe de cliniques privées Mediclinic 2,41% à 808,50 pence, le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline 1,82% à 1.703,50 pence, et la compagnie aérienne EasyJet 1% à 1.414 pence.
En revanche, le secteur minier a occupé les dernières places de la cote, plombé par un recul marqué des prix du minerai de fer. Rio Tinto a lâché 2,53% à 3.102,50 pence, plus forte baisse de l'indice, Glencore 2,36% à 285,10 pence, BHP Billiton 2,45% à 1.173 pence et Anglo American 2,32% à 1.031,50 pence.
Les compagnies pétrolières ont manqué d'entrain à l'image de BP (-1,14% à 466,70 pence) et Royal Dutch Shell (action "B", -0,99% à 2.143,50 pence) alors que le pétrole évoluait en nette baisse, toujours déprimé depuis un accord décevant aux yeux des marchés obtenu la semaine dernière par l'Opep de ses partenaires concernant la réduction de la production.
Enfin, le secteur de la distribution a évolué en ordre dispersé, après des chiffres publiés par le cabinet Kantar montrant une poussée de l'inflation des produits alimentaires et des gains de parts de marché des nouveaux acteurs à bas coûts Aldi et Lidl. Tesco a perdu 0,89% à 183,70 pence et Morrison 0,57% à 246,20 pence, tandis que Sainsbury's a pris 0,46% à 281 pence.
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