A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a rebondi de 0,56% (+111,44 points) à 19.943,26 points, après quatre séances négatives. Sur l'ensemble de la semaine, il a perdu 0,35%.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé ce vendredi de 0,50% (+7,95 points) à 1.596,04 points.
Sur le volet des changes, le dollar est remonté à 111,15 yens (contre 109,60 yens la veille), et l'euro à 123,87 yens (contre 122,95 yens), des mouvements favorables aux groupes exportateurs japonais.
Le billet vert est soutenu par la perspective d'un nouveau resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et l'euro par des signaux d'inflexion de la Banque centrale européenne (BCE), tandis que le yen est tiré vers le bas par les mesures d'assouplissement conduites par la BoJ.
"Dans ce contexte de statu quo de la BoJ pendant que s'amorce une normalisation aux Etats-Unis et en Europe, il est peu probable que le yen se renforce", a commenté pour l'agence Bloomberg Mamoru Shimode, chez Resona Bank à Tokyo.
Parmi les titres qui ont profité de cet affaiblissement de la devise nippone, Panasonic a pris 2,27% à 1.485 yens et Hitachi 1,01% à 666,7 yens.
- Takata en suspens -
Du côté des constructeurs automobiles, Toyota a fait du surplace à 5.794 yens et Honda a avancé de 0,65% à 3.077 yens.
Nissan a quant à lui augmenté de 0,23% à 1.081,5 yens. L'alliance qu'il forme avec Renault et Mitsubishi Motors atteindra cet été la première place mondiale en volume de véhicules écoulés, a assuré jeudi le patron de l'ensemble, Carlos Ghosn.
Dans ce même secteur, la séance a été marquée par la suspension de l'action Takata après la parution d'un article de presse annonçant un dépôt de bilan imminent de l'équipementier, mis à mal par un scandale d'airbags défectueux. A la clôture de la Bourse, le groupe n'avait toujours pas publié le communiqué voulu et la suspension restait en vigueur.
Cette perspective d'une faillite de Takata, qui contrôle 20% du marché mondial des ceintures et airbags, a donné le sourire à son concurrent Daicel, dont le titre a bondi de 2,56% à 1.280 yens.
Autre groupe japonais en péril, Toshiba a cette fois eu les faveurs des acheteurs (+1,61% à 321,6 yens) après de nouvelles rumeurs de presse sur les candidats au rachat de son entité de puces-mémoires. Un consortium nippo-américain, composé d'investisseurs japonais et du fonds d'investissement Bain Capital, fait figure de favori, face au groupe américain de semi-conducteurs Broadcom, d'après les médias qui annoncent une décision sous peu.
A noter enfin, la bonne performance des opérateurs de télécommunications: SoftBank Group s'est apprécié de 2,91% à 9.115 yens, et NTT de 2,18% à 5.419 yens.
Les valeurs financières ont été également bien orientées, en particulier Nomura Holdings (+2,87% à 683,3 yens) et Mitsubishi UFJ Financial Group (+1,06% à 722,6 yens). Selon des informations de presse, la mégabanque pourrait supprimer 10.000 postes dans les 10 ans à venir, soit 7% de ses effectifs totaux, dans un environnement défavorable de bas taux d'intérêt.
anb/pre