L'échec dimanche du parti conservateur du Premier ministre Abe lors d'un scrutin à Tokyo a en revanche freiné la progression.
A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a pris 22,37 points à 20.055,80 points.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné pour sa part 0,16% (+2,51 points) à 1.614,41 points.
L'activité a été faible, avec seulement 1,6 milliard de titres échangés sur le premier marché.
"Vu que le Parti libéral-démocrate (PLD, présidé M. Abe) a perdu plus de sièges que prévu dans le scrutin de renouvellement de l'Assemblée de Tokyo, les investisseurs adoptent probablement une posture attentiste compte tenu des effets possibles de cette défaite sur la politique nationale", a commenté pour l'agence Bloomberg Mitsuo Shimizu de Japan Asia Securities.
Des politologues s'interrogent déjà sur les conséquences pour M. Abe lui-même, pourtant bien décidé à briguer en 2018 un troisième mandat à la tête de son parti, dans le but de rester chef du gouvernement jusqu'à 2021.
Si les indices boursiers n'ont pas flanché dans ce climat d'incertitudes, c'est que les nouvelles économiques étaient plutôt bonnes.
Du côté des changes, l'orientation était favorable aux titres des groupes exportateurs japonais: le dollar est remonté à 112,47 yens, contre 112 yens vendredi à la fermeture de la place tokyoïte. De son côté, l'euro évoluait à des niveaux inédits depuis près de 15 mois, à 128,35 yens (contre 128,05 yens).
Ces cours permettent aux entreprises d'espérer des bénéfices meilleurs que ceux pour le moment attendus calculés sur la base de taux de change moins favorables.
- Toshiba souffre encore -
Par ailleurs, selon les résultats de l'enquête Tankan ("sentiment à court terme") de la Banque du Japon publiés lundi, l'indice de confiance des grandes firmes manufacturières japonaises a atteint en ce début d'été un niveau inédit en plus de 3 ans, profitant d'une conjoncture internationale meilleure.
"Le bond constaté suggère que l'activité économique s'est accélérée au cours du trimestre passé", a commenté dans une note Marcel Thieliant de Capital Economics.
Dans ce contexte, sur les 225 composantes du Nikkei, plus de la moitié ont augmenté, mais dans des proportions limitées.
Etaient notamment regardées ce lundi les actions des conglomérats Toshiba et Hitachi, le premier parce que c'est devenu une habitude des acteurs du marché depuis que le géant est plongé dans tourmente, et le second parce qu'il pourrait être concerné par une décision à venir de Toshiba.
Ce dernier a en effet confirmé lundi que sa filiale suisse Landis+Gyr envisageait une entrée en Bourse, ce qui couperait l'herbe sous le pied de Hitachi qui est prétendument intéressé par le rachat de cette entreprise spécialisée dans les compteurs électriques intelligents.
L'action Toshiba a perdu 3,42% à 262,50 yens mais Hitachi a au contraire progressé de 0,62% à 693,70 yens.
Le titre du groupe de bureautique Konica Minolta a de son côté augmenté de 0,32% à 935 yens, aidé par des informations de presse sur la possible acquisition d'une firme américaine de diagnostic génétique, Ambry Genetics. Konica Minolta a indiqué dans un communiqué "être en train d'examiner plusieurs façons de faire prospérer ses activités, mais n'avoir rien décidé à ce stade".
Enfin, parmi les titres vedettes à qui profite généralement un repli du yen, tous n'ont pas été traités à l'identique. Le constructeur d'automobiles Toyota a gagné 0,97% à 5.950 yens, mais son concurrent Nissan a cédé 0,09% à 1.117 yens.
Dans l'électronique, Sharp a lâché 0,96% à 413 yens quand Sony a progressé de 0,56% à 4.310 yens. Son rival dans les jeux vidéo Nintendo a dévissé de 2,02% à 36.920 yens.
kap/spi