Si nous constatons une baisse significative de la mortalité routière de 17% en octobre 2017 par rapport à décembre 2010, il est dommageable que celle-ci soit contrebalancée par une hausse brutale de celle des usagers à bicyclettes, qui paient le lourd tribut d'une politique ratée de mobilité.
« Incontestablement, depuis 2010, le comportement des automobilistes s'améliore, sans quoi nous n'aurions pas cette baisse aussi forte du côté des usagers de l'automobile. Mais si cette baisse ne se traduit pas sur le bilan des cyclistes, c'est sans doute qu'il y a un problème de méthode dans la politique laxiste de mobilité visant à pousser coûte que coûte à l'usage du vélo, mêlé à un souci de comportement général de cyclistes se sentant au-dessus de toute réglementation » souligne Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d'automobilistes ».
« La question se pose du lancement d'une politique d'éducation du cycliste. Nous ne pouvons accepter que l'automobiliste soit systématiquement le bouc-émissaire des politiques de sécurité routière alors qu'à la loupe, nous observons bel et bien une chute des accidents liés à l'usage des voitures sur les 7 dernières années » ajoute Daniel QUERO, président de l'association.
Cependant, l'association « 40 millions d'automobilistes » rappelle qu'elle a édité récemment le Livre Blanc pour la sécurité routière remis au président de la République et au ministre de l'Intérieur ainsi qu'aux parlementaires, afin d'accélérer la baisse de la mortalité routière sans recours à des mesures répressives.
