L'indice vedette Nikkei a terminé en retrait de 0,11% à 22.866,10 points (-25,62 points), sa brève incursion en territoire positif après la décision de la Banque du Japon n'ayant pas duré. L'indice élargi Topix a fini quasi stable (+0,08%) à 1.822,61 points, en hausse de 1,45 point sur une séance.
Le yen s'est déprécié face au dollar, qui valait 113,36 yens après la fermeture de la Bourse de Tokyo, contre 112,96 yens la veille vers la même heure. La monnaie nipponne a aussi nettement reculé par rapport à l'euro, lequel s'échangeait pour 134,54 yens contre 133,76 yens mercredi.
Le modeste recul du Nikkei s'inscrit dans le sillage des pertes légères subies mercredi soir à Wall Street, l'enthousiasme lié à l'adoption de la grande réforme fiscale promise par Donald Trump s'étant un peu amoindri, ont souligné les opérateurs en notant néanmoins deux éléments de soutien à la Bourse nipponne: le statu quo de la Banque du Japon et le repli du yen.
La banque centrale japonaise a maintenu sans surprise sa politique monétaire inchangée jeudi, à l'issue d'une réunion de deux jours de ses dirigeants, alors que l'inflation dans le pays est toujours loin d'atteindre sa cible de 2%.
La BoJ, qui mène une politique monétaire ultra-accommodante pour réveiller l'inflation dans le pays, a maintenu son taux négatif de 0,1% pour les dépôts bancaires au jour le jour, et indiqué qu'elle comptait poursuivre son programme de rachats d'obligations publiques pour faire en sorte que leur rendement à 10 ans reste autour de 0%.
"Le marché a largement ignoré la décision (de la BoJ, NDLR) même si cette décision a apaisé les craintes d'un changement de sa politique" monétaire, selon Hikaru Sato, un analyste de la firme de courtage Daiwa Securities.
"La Bourse de Tokyo est encore dans une période de transition après ses forts gains récents", a ajouté cet expert.
La baisse du yen a profité aux groupes exportateurs comme le constructeur automobile Toyota qui a progressé de 0,52% à 7.288 yens.
Le constructeur automobile Subaru a regagné 0,86% à 3.508 yens après sa chute des jours précédents liée à des accusations de manipulation de tests de consommation de carburant.
L'exploitant de la chaîne de vêtements Uniqlo, Fast Retailing, a en revanche perdu 1,41% à 44.600 yens, alors que le groupe Panasonic restait inchangé à 1.661,5 yens.
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