Japon: le scandale des certifications continue

Le groupe japonais Mitsubishi Materials a annoncé jeudi avoir découvert de nouvelles données de produits falsifiées dans trois de ses filiales, alors qu'il avait déjà révélé des irrégularités en novembre, à l'instar de plusieurs de ses compatriotes.

Cette fois, les falsifications ont été détectées au sein de ses filiales Mitsubishi Aluminium, Tachibana Metal (production de produits en aluminium) et Diamet (fabrication d'équipements industriels et pour l'automobile), a détaillé le groupe dans un communiqué.

Au total, les trois sociétés ont livré à près de 500 clients des produits après avoir faussé les informations sur leurs spécifications.

En novembre, les problèmes avaient été découverts chez Mitsubishi Aluminium, ainsi que dans deux autres filiales de MMC (Mitsubishi Cable et Mitsubishi Shindoh).

Parmi les produits concernés, figuraient par exemple des joints de caoutchouc utilisés notamment pour prévenir des fuites de liquides ou de gaz dans de nombreux secteurs, y compris dans l'aérospatial et l'automobile.

Ces révélations avaient conduit le groupe à lancer une enquête interne sur ses sites de production.

Cette nouvelle découverte intervient alors que les consommateurs japonais ont été confrontés à une série de défaillances de contrôle qualité et de gouvernance dans plusieurs grandes sociétés comme Kobe Steel, les constructeurs d'automobiles Nissan et Subaru ou encore le groupe de textiles techniques Toray.

Subaru a d'ailleurs annoncé jeudi le rappel de 27.000 nouveaux véhicules sur le marché japonais, après en avoir déjà rappelé près de 400.000 fin 2017, a rapporté l'agence de presse Kyodo.

Mi-octobre 2017, le sidérurgiste Kobe Steel avait reconnu avoir enjolivé les propriétés techniques de nombreux produits vendus à des centaines de clients, allant de la construction automobile à celle des avions.

Peu auparavant, Nissan avait été contraint de rappeler plus d'un million de véhicules commercialisés au Japon entre 2014 et septembre 2017 après avoir constaté la persistance de mauvaises pratiques de certification de ses véhicules neufs produits et destinés au Japon.

Ce scandale a pesé sur les résultats financiers du constructeur, qui a encore révisé à la baisse jeudi sa prévision de bénéfice opérationnel.

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© 2018AFP