La Bourse de Tokyo finit dans le rouge (7%)

La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse mercredi, pénalisée par un renforcement du yen face au dollar après la démission du principal conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn, qui a relancé les inquiétudes sur de futures mesures protectionnistes.

Après avoir ouvert en baisse, puis être brièvement passé dans le vert (jusqu'à +0,3%) en fin de matinée, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a finalement cédé 0,77% (-165,04 points) à 21.252,72 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,72% (-12,34 points) à 1.703,96 points.

Sur le volet des changes, le yen s'est apprécié avec un dollar qui valait 105,57 yens contre 106,20 yens la veille à la clôture, pesant sur les exportations japonaises. L'euro remontait légèrement à 131,22 yens, contre 131,16 yens.

L'annonce de la démission de Gary Cohn, en guise de protestation contre la décision controversée du président américain de taxer les importations d'acier et d'aluminium, a été faite après la fermeture de Wall Street.

Ainsi, les inquiétudes sur son impact "ont été prises en compte sur le marché des changes... puis sur le marché japonais des actions", a indiqué à l'AFP, Kyoko Amemiya, analyste chez SBI Securities.

La "situation incertaine" entourant la démission de M. Cohn l'emporte ainsi sur le sentiment positif qui prévalait avec l'apaisement des tensions nord-coréennes, a indiqué Rikiya Takebe, stratégiste chez Okasan Online Securities, dans un communiqué.

Le repli sur le marché de Tokyo est survenu après que Wall Street a terminé en hausse sur fond d'espoirs de détente en Corée et d'amenuisement des craintes concernant une guerre commerciale.

Les investisseurs sont réticents à prendre des positions fermes avant d'autres évènements devant intervenir cette semaine, notamment les chiffres mensuels sur les chôame et l'emploi aux Etats-Unis attendus vendredi, a souligné Amemiya de SBI Securities.

Toyota a reculé de 1,24% à 6,797 yens et Panasonic a lâché 0,80% à 1,611 yens.

Kobe Steel a plongé de 7,38% à 1.028 yens, au lendemain de l'annonce de la démission du directeur général du groupe suite à la découverte de nouvelles irrégularités, cinq mois après la révélation d'un scandale de données falsifiées. Son plus grand rival Nippon Steel & Sumitomo Metal a perdu 2,18% à 2.347 yens.

© 2018AFP