"Le gouvernement allemand rejette" ces taxes, a-t-elle dit dans un communiqué.
"Nous estimons qu'elles sont illégales" et que la décision de les instaurer "porte en elle le risque d'une spirale nous entrainant dans une escalade qui au final nuira à tout le monde", a ajouté la chancelière.
Elle réagissait à la décision des Etats-Unis de ne pas prolonger l'exemption temporaire accordée à l'Union européenne jusqu'à jeudi minuit et de mettre en place des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium importés d'Europe, mais aussi du Canada et du Mexique.
"La décision du président américain (Donald Trump) de ne pas accorder d'exception permanente sera désormais analysée en détail au sein de l'UE", qui s'est préparée "pour répondre par des contre-mesures appropriées", a prévenu la chancelière.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a d'ores et déjà fait savoir jeudi après-midi que l'Union européenne allait "annoncer dans les prochaines heures des contre-mesures".
Berlin "va continuer à faire campagne pour le libre-échange, l'ouverture des marchés" et "l'approche multilatérale", a insisté Mme Merkel.
"Notre réponse à +l'Amérique d'abord+ sera +l'Europe unie+", a aussi indiqué son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas.
"Les guerres commerciales ne connaissent aucun vainqueur", a-t-il ajouté, jugeant "non pertinent de justifier (ces taxes) au nom de la sécurité nationale des Etats-Unis".
Première économie de l'UE, l'Allemagne est particulièrement vulnérable aux droits de douane en raison de sa forte dépendance à l'égard de l'industrie automobile, elle aussi dans le collimateur de Donald Trump.
Selon les chambres de commerce et d'industrie allemandes (DIHK), les automobiles et les pièces automobiles ont représenté plus d'un quart des 111,5 milliards d'euros (130,3 milliards de dollars) d'exportations vers les Etats-Unis l'année dernière.