A l'issue des échanges du jour, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,31% (-62,85 points) à 20.014,77 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,50% (-7,54 points) à 1.494,09 points.
La semaine s'est donc conclue dans le calme après un plongeon de 5% mardi et un bond de près de 4% jeudi, dans le sillage de remous à Wall Street.
Depuis début janvier, le Nikkei a lâché 12,1% et le Topix 17,8%, loin des précédentes années qui avaient été dopées par la stratégie de relance du Premier ministre Shinzo Abe.
Depuis le retour au pouvoir de ce nationaliste en 2012, l'indice vedette de la place tokyoïte n'a cessé de progresser d'un an sur l'autre, après une année 2011 négative à cause du tsunami et de l'accident nucléaire de Fukushima.
Le cru 2017 avait en outre bénéficié de records en série à Wall Street, dans la foulée de l'élection du président américain Donald Trump et de réformes jugées favorables au monde des affaires.
Le Nikkei avait ainsi fini l'an dernier sur un gain annuel de 19,1%, se hissant à des niveaux inédits en un quart de siècle (depuis janvier 1992 exactement).
"La Bourse cale après avoir enregistré six années de hausse sous les Abenomics. Ce coup d'arrêt s'explique par les fortes fluctuations causées par l'administration Trump plutôt que par des problèmes intérieurs", a commenté Makoto Sengoku, analyste au centre de recherches Tokai Tokyo, citant l'impact de la querelle commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
Le Japon "ne peut pas ne pas être affecté quand les deux plus grosses économies du monde se livrent bataille", a-t-il souligné. Les investisseurs ont aussi été échaudés par les incertitudes politiques à Washington, les hausses de taux d'intérêt par la Fed ou encore le ralentissement économique mondial.
- Nouvel an -
La Bourse de Tokyo ne rouvrira que le 4 janvier, marquant sa longue pause traditionnelle du Nouvel An.
Vendredi, la place tokyoïte a pâti de prises de bénéfices après sa forte progression de la veille et la publication de statistiques moroses sur la production industrielle, qui a décliné de 1,1% en novembre sur un mois.
Sur le front des valeurs, les constructeurs d'automobiles ont évolué à l'unisson du marché: Toyota a cédé 0,14% à 6.406 yens, Honda 0,06% à 2.894,5 yens, Mitsubishi Motors 1,14% à 602 yens.
Nissan a lui fléchi de 0,50% à 880,3 yens. Selon une source proche du dossier, il a de nouveau rejeté une requête de son partenaire et principal actionnaire Renault, qui veut la tenue au plus vite d'une assemblée générale. Le groupe japonais souhaite de son côté attendre les conclusions du comité récemment nommé pour remédier aux lacunes de gouvernance, mises en lumière par l'arrestation de son ancien patron Carlos Ghosn.
Dans les technologies, Sony s'est replié de 1,07% à 5.326 yens, tandis que Panasonic se distinguait par un petit gain de 0,15% à 990,6 yens.
Dans les télécoms, SoftBank Corp, filiale du géant SoftBank Group qui a fait le 19 décembre des premiers pas décevants en Bourse, a avancé de 0,29% à 1.358 yens, restant toutefois bien en-deçà du prix d'introduction de 1.500 yens.
Sur le volet des changes, le yen s'est renforcé face au dollar. Le billet vert valait 110,55 yens, contre 111,16 yens jeudi au moment de la fermeture de la place tokyoïte, un mouvement défavorable aux titres des groupes exportateurs. De son côté, l'euro était quasi inchangé, à 126,68 yens, contre 126,56 yens la veille.
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