A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,63% (-341,34 points) à 20.601,19 points, terminant dans le rouge un mois de mai chahuté par les tensions commerciales sino-américaines.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 1,29% (-19,70 points) à 1.512,28 points.
Dans ce climat, le yen, valeur refuge, s'est logiquement apprécié: le dollar est tombé à 108,92 yens, contre 109,73 yens jeudi à la fermeture de la place tokyoïte, et l'euro à 121,23 yens, contre 122,16 yens, des mouvements défavorables à l'achat de titres de groupes exportateurs japonais.
Le président américain a abruptement annoncé sur Twitter que les Etats-Unis allaient mettre en place "des tarifs douaniers de 5% sur tous les biens en provenance du Mexique" et que ces derniers allaient "progressivement augmenter tant que le problème de l'immigration clandestine ne serait pas résolu".
Cette décision a provoqué la chute des actions des constructeurs japonais, qui disposent d'usines sur place d'où ils exportent des véhicules vers les Etats-Unis.
Mazda a dévissé de 7,13% à 1.061,5 yens, tandis que Nissan a lâché 5,31% à 734,6 yens, Honda 4,26% à 2.651 yens et Toyota 2,84% à 6.384 yens.
"Non seulement les perspectives d'un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine ont diminué, mais en plus les tensions avec les autres pays s'intensifient", a commenté pour l'agence Bloomberg Kyoko Amemiya, chez SBI Securities.
"Les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale se font plus fortes, et le moral des marchés se détériore", a-t-elle ajouté.
Parmi les autres valeurs délaissées par les acheteurs, le groupe d'habillement Fast Retailing (Uniqlo) a perdu 2,18% à 62.770 yens, le fleuron de l'électronique Sony 1,48% à 5.257 yens et le laboratoire pharmaceutique Takeda 3,21% à 3.669 yens.
Sur l'ensemble de la semaine, le Nikkei a chuté de 2,44% et le Topix de 1,88%. En mai, le recul a été de 7,45% pour le premier et de 6,53% pour le second.
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