Emboutisseur Steva: un pas de plus vers la reprise

Le tribunal de commerce de Lyon a mis en délibéré mercredi le jugement concernant la reprise de l'emboutisseur Steva Limousin (Haute-Vienne), qui sera prononcé lundi, les clauses suspensives du contrat de reprise avec l'unique repreneur ayant toutes été levées.

"L'offre a pu être étudiée de manière complète. Si le tribunal acte la reprise, le repreneur aura jouissance de l'entreprise et de la presse de 2.000 tonnes", a déclaré l'administrateur judiciaire Vincent Gladel. Le financement de cette presse, d'une valeur de 1,5 million d'euros, par le potentiel repreneur était la dernière clause suspensive à lever depuis l'audience du 12 juin.

Dans son offre de reprise, la société F2J Renan Chaumont, fabricant de moteurs et de turbines présidé par Jérôme Rubinstein, qui présidait Fonderie du Poitou Fonte (FPF), garantit le maintien en poste de 91 salariés, sur les 110 du site Steva Limousin. "C'est un gros point positif", a déclaré Eric Benoiton, représentant du syndicat Force Ouvrière (FO), élu Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'entreprise.

"On pense vraiment que le jugement sera positif. Malgré tout, on pense à ceux qui restent au bord de la route", a commenté son collègue Claude Charruau, représentant FO également.

Spécialisé dans l'emboutissage, l'assemblage et la soudure à destination de l'industrie, Steva appartenait jusqu'en 2014 au même groupe (Altia) que l'ex-équipementier GM&S Industry -aujourd'hui La Souterraine Industrie, LSI - repris en septembre 2017 dans la Creuse au terme d'un conflit social dur, avec la perte de 156 emplois sur 276.

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