L'Association of European Businesses (AEB), regroupant les industriels, a revu à la baisse les ventes de voitures prévues cette année, qui passent de 1,87 à 1,76 million de véhicules neufs légers et utilitaires.
Les 157.129 unités vendues en septembre, qui marquent une stabilisation sur un an (-0,2%), "ne sont pas un mauvais résultat en considérant le bilan négatif des derniers mois", indique dans un communiqué le directeur du comité automobile de l'AEB, Joerg Schreiber.
Cela ne suffit cependant pas à enrayer les ventes en baisse de 2% depuis le début de l'année, ce qui explique les nouvelles prévisions plus pessimistes.
Selon M. Schreiber, une nouvelle augmentation significative d'une taxe sur l'automobile en 2020, en discussion au gouvernement, pourrait faire "augmenter artificiellement" les ventes d'ici la fin de l'année, au détriment des ventes sur le long terme.
En septembre, le leader du marché Lada, dont le constructeur Avtovaz est détenu par l'Alliance Renault-Nissan, a enregistré des chiffres décevants (1%) inhabituels, tandis que les ventes de Renault ont augmenté fortement (+28%) sur un an.
Après l'année record 2012, le marché automobile russe s'était effondré et n'avait renoué avec la croissance qu'en 2017, stimulé par un rebond de la croissance économique russe. Mais la tendance s'est essoufflée en début d'année, et les ventes sont repassées dans le rouge.
Les constructeurs ont d'abord mis en cause la hausse de la TVA appliquée au 1er janvier mais ils s'inquiètent désormais d'une tendance plus profonde liée à la morosité économique et aux difficultés des Russes dont le pouvoir d'achat baisse depuis cinq ans.
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