Nissan "n'a pas l'intention de contester les faits reprochés", portant sur les exercices comptables du groupe des années 2014/2015 à 2017/2018, ni le montant de cette amende, a indiqué le constructeur automobile dans un communiqué publié mardi.
Des accusations d'avoir dissimulé dans des documents boursiers des revenus à paiement différé équivalents à 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) entre 2010 et 2018 valent deux inculpations à Carlos Ghosn, arrêté en novembre 2018 à sa descente d'avion à Tokyo puis placé en détention provisoire.
L'ancien patron de Renault, Nissan et de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors conteste ces accusations.
Il est actuellement en liberté surveillée au Japon avec interdiction de quitter le pays, dans l'attente de son procès qui devrait démarrer l'an prochain à Tokyo.
Egalement visé par deux autres inculpations pour abus de confiance, il clame son innocence sur toute la ligne et estime avoir été victime d'un coup monté.
Fin septembre, M. Ghosn a toutefois accepté de payer au civil un million de dollars aux autorités américaines, dans le cadre d'un accord à l'amiable afin d'éviter d'être poursuivi aux Etats-Unis pour les mêmes faits de paiements différés dissimulés dans les rapports boursiers de Nissan.
Le constructeur avait quant à lui écopé d'une amende de 15 millions de dollars aux Etats-Unis dans ce même volet de l'affaire.
etb/kap/evs