"L'Italie est dans une position de faiblesse dans cette fusion avec les Français" et "il faut la présence de l'Etat dans son capital pour avoir un mot à dire sur la future stratégie", a estimé la secrétaire générale de la Fédération italienne des travailleurs de la métallurgie (Fiom Cgil), Francesca Re David.
Dans un entretien au quotidien Corriere della Sera, elle a jugé cependant que "la naissance de Stellantis est nécessaire car il se crée un groupe d'une taille plus grande".
Ses propos font écho à des déclarations du vice-ministre italien de l'Economie Antonio Misiani qui avait estimé mercredi qu'"une éventuelle présence de l'Etat dans le capital social du nouveau groupe, similaire à celle du gouvernement français, ne peut et ne doit pas être un tabou".
"L'opération Stellantis relève de l'intérêt national du point de vue de l'emploi et de l'industrie", a-t-il dit au journal La Repubblica.
Une telle entrée au capital de Stellantis ne peut cependant se faire selon lui que "sous certaines conditions qui jusqu'ici ne sont pas remplies: nous ne pouvons certainement pas penser à une opération hostile, une intervention de ce genre doit être construite de manière consensuelle".
"Et elle doit être mise en oeuvre dans le cadre d'une stratégie industrielle, a-t-il ajouté.
L'Etat français est présent au capital de PSA à hauteur de 12,3%, par le biais de la banque publique Bpifrance. Dans la future entité, Stellantis, sa part sera ramenée à 6,2%.
La fusion entre PSA et FCA pour créer le quatrième constructeur automobile mondial en termes de véhicules vendus, qui a été plébiscitée lundi par les actionnaires des deux groupes, sera effective le samedi 16 janvier.
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