En plus de ces subventions, 300 millions d'euros doivent être consacrés à l'installation de bornes de recharge dans des zones qui en sont encore dépourvues, a aussi annoncé le dirigeant socialiste, disant vouloir "des voitures compétitives" dans le secteur et "abordables" pour les ménages.
L'UE souhaite interdire à partir de 2035 la vente de voitures neuves à essence ou diesel, mais cette volonté se heurte à ce stade à l'opposition d'une partie des constructeurs, et au manque persistant d'infrastructures pour généraliser l'électrique au sein des Vingt-Sept.
En Espagne, l'enveloppe de 400 millions d'euros prévue l'an prochain pour encourager à l'achat de véhicules électriques sera gérée "directement par le gouvernement central (à Madrid) et non par les communautés autonomes", dans ce pays décentralisé sur de nombreux sujets du quotidien, a précisé M. Sánchez lors d'un discours présentant son plan "Espagne Auto 2030".
Avec la volonté de Bruxelles d'interdire les voitures thermiques dans dix ans, l'Espagne, deuxième constructeur automobile d'Europe après l'Allemagne et qui exporte "90% de sa production", fait face à "un défi colossal", a rappelé Pedro Sánchez: "Transformer le secteur industriel le plus important de notre pays, ni plus ni moins".
"Si, en seulement trois décennies, nous avons réussi à produire la majeure partie de notre électricité à partir de sources renouvelables, pourquoi n'arriverions-nous pas à faire que, d'ici 2050, la quasi-totalité des véhicules circulant sur nos routes soient électriques?", a-t-il interrogé, assurant que Madrid "ne reculera(it) pas d'un seul pas dans son engagement en faveur de la transition écologique" face à "l'urgence climatique".
Le nombre de bornes publiques de recharges se chiffre désormais à 40.000, s'est ainsi félicité le dirigeant socialiste.
L'évolution du secteur automobile en plein dérèglement climatique fait l'objet de nombreux débats entre décideurs politiques, consommateurs et constructeurs, pour certains confrontés à des ventes de modèles électriques qui patinent, à la concurrence chinoise grimpante, aux droits de douane américains et à la chute des bénéfices mondiaux.