Le groupe de Hanovre dit vouloir rendre "indépendante" sa division ContiTech, qui fournit des solutions industrielles à nombre de secteurs, selon un communiqué.
"À ce stade, Continental considère la vente de ContiTech comme l'option la plus probable", est-il ajouté.
Continental estime que ses trois branches (ContiTech, Automobile et Pneumatiques) sont désormais prêtes à être autonomes et veut ainsi redevenir "une entreprise mondiale concentrée sur les pneus", son activité historique réputée la plus stable.
A 09:30 GMT, l'action Continental grappillait 3,78% à la Bourse de Francfort, dans un Dax se redressant de 0,90%.
ContiTech deviendra indépendante en 2026 si les actionnaires approuvent le projet, selon le groupe.
L'équipementier veut d'abord se séparer de sa division de composants automobiles, première source de revenus mais activité la moins rentable, comme annoncé en décembre.
Les actionnaires doivent approuver fin avril la création de cette future entreprise cotée en bourse.
Continental veut aussi conclure en amont la vente de l'unité OESL, sous-division de ContiTech, focalisée sur l'automobile, selon un processus lancé au premier trimestre.
Les pneus sont la deuxième source de revenus de Continental mais une valeur refuge, quand les autres branches sont frappées de plein fouet par la crise de l'industrie automobile allemande.
Le chiffre d'affaires des pneumatiques a chuté de 0,7% en 2024, tandis que les ventes de Contitech (-6,7%) et de la branche automobile (-4,3%) ont davantage souffert.
Continental a débuté en équipant des bicyclettes au 19ème siècle, puis des voitures et des avions avec ses célèbres structures en caoutchouc.
Dans un communiqué mardi, le syndicat IG Metall a lourdement critiqué "la frénésie du démantèlement" acté par la direction.
"La séparation de ContiTech en ces temps d'incertitude économique mondiale est socialement irresponsable, économiquement téméraire et technologiquement insensée", selon Francesco Grioli, membre du syndicat de la chimie IGBCE et du conseil de surveillance de Continental.
Il a demandé une garantie d'emploi à long-terme pour Contitech, qui emploie 40.000 personnes. L'accord existant exclut les licenciements économiques jusque fin 2026.
Les équipementiers allemands subissent les conséquences de la transition complexe vers les véhicules électriques et des fluctuations des marchés régionaux.
En 2024, Continental a annoncé supprimer plus de 7.000 postes dans le monde.
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