L'ACA rappelle que le concept des zones 30 a pour vocation d’améliorer la sécurité routière à des endroits bien précis et très limités, et non de devenir une nouvelle norme urbaine généralisée.
A titre d’exemples : En Suisse, pays précurseur en la matière, une votation fédérale a rejeté à 79,7% une initiative de 2001 d’étendre en zones 30 toutes les rues de Suisse. A Strasbourg, la population a clairement rejeté, par 55% des voix lors d’une consultation en mai 2011, la proposition de la municipalité de généraliser le 30 à tout le centre-ville.
"L’enjeu consiste à trouver un équilibre permettant de répondre à l’ensemble des besoins urbains, tout en préservant la fluidité de la mobilité nécessaire pour répondre à ces besoins. Oui à des zones 30, là où cela se justifie socialement, où cela est techniquement faisable et cohérent, économiquement acceptable. Non à une généralisation notamment sur les grandes artères de la capitale. » note Didier Bollecker, Président de l’ACA.
Plutôt qu’une extension des zones 30km/h, dont le bénéfice environnemental n’est pas avéré, l'ACA souhaite une vraie réflexion de fond dans le cadre d’un plan global de mobilité urbaine auquel les représentants des usagers doivent être associés.
L'ACA préconise notamment :
- La mise en œuvre de systèmes de gestion du trafic en temps réel (systèmes d’aide au stationnement, signalisation routière variable)
- Le maintien d’une circulation à 50 km/h sans obstacle artificiel ni de réduction de voie, afin de favoriser l’écoulement des flux sur les Avenues et Boulevards.
- Un apaisement du trafic dans les zones résidentielles avec la réduction de la vitesse à 30 km/h et les aménagements de voirie nécessaires
- Une gestion des incidents (accès prioritaire pour les services d’assistance routière)
- La promotion du covoiturage et de l’utilisation partagée du véhicule
- La généralisation de programmes d’éco conduite
- Le développement de la logistique urbaine (itinéraires pour poids lourds, zones de livraison)
- La gestion de la mobilité locale et régionale (centre de mobilité, portail de mobilité)
« Paris doit vivre et s’adapter sans arbitrairement décider en lieu et place des franciliens et des touristes qui sont une des grandes ressources économiques françaises. Paris doit rester attrayante et non contraignante." conclut Didier Bollecker.
Enfin, l'ACA rappelle sa mobilisation en faveur de la Juste Vitesse : www.moiJV.com
A propos de l’Automobile Club Association (ACA)
L’Automobile Club Association est une organisation apolitique, regroupant plus de 770 000 membres cotisants en France, membre de la Fédération Internationale de l’Automobile et présidée par Didier BOLLECKER. Elle est représentée en région par les Présidents Délégués de l’ACA, ainsi que par les Clubs affiliés qui portent ensemble le message de L’Automobile Club Association, représentante légitime des usagers de la route dont elle défend les intérêts, tout en cherchant à accroitre les bénéfices sociétaux que peuvent apporter une meilleure sécurité routière, une meilleure protection du consommateur, une meilleure protection de l’environnement, et la promotion d’une mobilité durable pour tous. Plus d’informations sur www.automobile-club.org