Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 5,74 points à 17.408,25 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 10,83 points à 5.033,56 points.
Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,13%, soit 2,66 points, à 2.083,39 points.
Les indices ont hésité pendant toute la séance, s'orientant à de multiples reprises dans le rouge et le vert, mais n'ont jamais beaucoup bougé.
"Il n'y a rien eu de vraiment bouleversant", a reconnu Jack Ablin, de BMO Private Bank.
La journée a pourtant été chargée en indicateurs aux Etats-Unis. Les inscriptions au chômage ont augmenté plus que prévu la semaine dernière, les prix des produits importés ont chuté le mois dernier tandis que les stocks des entreprises ont progressé davantage que prévu en juin.
Surtout, les ventes de détail, l'un des chiffres les plus attendus par les investisseurs cette semaine, ont progressé à un rythme solide en juillet, portées notamment par les ventes du secteur automobile.
"Les ventes de détail étaient bonnes, mais cela n'était pas une grande surprise", a relativisé M. Ablin.
Les marchés scrutaient ce chiffre, et dans une moindre mesure les autres indicateurs, car de bonnes données seraient de nature à encourager la Réserve fédérale (Fed) à relever ses taux dès septembre et commencer ainsi à réduire un important soutien à l'économie.
Après les indicateurs de jeudi, "rien ne semble décidé à ce sujet, d'autant que la Fed va devoir prendre en compte la dévaluation du yuan, qui est peut-être susceptible de reporter une hausse des taux à décembre", a jugé Bill Lynch, de Hinsdale Associates.
La Chine a abaissé jeudi le taux de référence du yuan pour le troisième jour d'affilée, dans une série de décisions considérées comme autant de dévaluations successives de la monnaie chinoise, de nature à limiter les exportations vers la deuxième économie mondiale, même si la banque centrale chinoise s'en défend.
Toutefois, le marché semble réagir avec de plus en plus d'apaisement, notamment parce que la banque centrale chinoise a pris soin jeudi de tenir une conférence de presse pour affirmer qu'une dépréciation prolongée n'aurait "aucun fondement".
En gros, "la Chine a annoncé que ce serait la dernière fois qu'elle assouplirait sa devise", a interprété M. Ablin.
Cisco monte
Parmi les valeurs, le fabricant de médicaments génériques Mylan a cédé 2,06% à 54,22 dollars après avoir annoncé un changement d'approche jeudi face au refus de l'Irlandais Perrigo, qu'il souhaite racheter pour plus de 35 milliards de dollars, d'engager des négociations. Perrigo a gagné 3,46% à 192,50 dollars sur sa cotation new-yorkaise.
L'équipementier en télécoms Cisco a gagné 2,87% à 28,70 dollars après des résultats meilleurs que prévu, dont une augmentation de près de 15% de son bénéfice net sur son exercice décalé.
News Corp, la société de presse et d'édition de la famille Murdoch, a bondi de 7,58% à 15,19 dollars après avoir ouvert la porte mercredi à un abandon de ses activités numériques dans l'éducation, qui ont contribué à la faire passer dans le rouge.
La chaîne de grands magasins Kohl's a chuté de 8,76% à 56,11 dollars après avoir fait part d'un bénéfice net presque divisé par deux lors du dernier trimestre.
Le constructeur californien de véhicules électriques de luxe Tesla a monté de 1,82% à 242,51 dollars après avoir annoncé son intention de lever jusqu'à 575 millions de dollars en vendant des titres.
Coca-Cola a baissé de 0,39% à 41,10 dollars, sans réagir beaucoup à la désignation comme numéro deux de James Quincey, l'actuel responsable de ses opérations européennes, qui relance les supputations sur la succession du PDG Muhtar Kent.
Le marché obligataire a un peu reculé. Vers 20H30 GMT (22h30 à Paris), le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,188% contre 2,149% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,860% contre 2,838% auparavant.
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