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Cette nouvelle stratégie sera présentée "courant 2016", a-t-il précisé lors d'une conférence d'analystes, alors que le groupe est passé dans le rouge au troisième trimestre.
M. Müller a donné peu de détails sur les orientations à venir, mais a promis que le géant allemand de l'automobile continuera "d'offrir plus de voitures électriques".
La conception de la stratégie 2025 fait partie d'un plan en 5 points présenté par le nouveau patron, remplaçant de Martin Winterkorn depuis sa démission en septembre, pour sortir Volkswagen du scandale provoqué par le trucage des moteurs diesel de 11 millions de véhicules à travers le monde.
Conséquence, Volkswagen doit gérer le rappel de 8,5 millions de véhicules en Europe et 480.000 aux Etats-Unis et encourt de nombreuses amendes et procédures judiciaires, ce qui pourrait lui coûter des milliards d'euros.
Le groupe de Wolfsburg (nord) a déjà mis 6,7 milliards d'euros de côté pour couvrir les coûts initiaux du scandale, mais M. Müller a reconnu que cela ne suffirait pas. Il "encore impossible" d'estimer les coûts possibles des diverses amendes et procédures, a-t-il constaté.
Mais "Volkswagen émergera de cette crise encore plus fort", a-t-il voulu croire.
M. Müller a toutefois évité de faire table rase de l'héritage de son prédécesseur et a affirmé que la stratégie 2018 du géant aux douze marques (Porsche, Audi, Seat, Skoda, Bentley, Lamborghini...) "reste valide". Ce plan comprenait notamment une course à la taille qui doit voir Volkswagen détrôner le grand rival japonais Toyota comme numéro un mondial des ventes en 2018.
Un objectif brièvement atteint cet été, mais Toyota est repassé devant Volkswagen sur les neufs premiers mois de l'année. Surtout, de nombreux observateurs ont critiqué cette culture du chiffre comme source de pression.
M. Müller a précisé que "la stratégie 2018 recouvre bien plus que les ventes de voitures", et a souhaité que Volkswagen s'oriente vers "une croissance basée sur la qualité" ainsi qu'une "meilleure rentabilité". La rentabilité de ses quelque 300 modèles sera d'ailleurs réexaminée.
Volkswagen travaille selon lui "nuit et jour" à la gestion du rappel de ses véhicules, et veut tout faire pour "regagner la confiance" de ses clients et tirer les leçons du scandale.
Face aux critiques, M. Müller a promis plus d'autonomie pour les différentes marques du groupe et un changement de culture, favorisant "culture de l'ouverture et de la coopération".
L'enquête interne est toujours en cours au sein du constructeur, et Volkswagen est déterminé à "découvrir la vérité" et "punir les responsables", a-t-il conclu.
rfo/maj/jpr
