VW et Daimler envisagent un retour en Iran

Volkswagen et Daimler ont dit jeudi étudier un retour en Iran, après l'accord sur le nucléaire et l'annonce de la levée progressive des sanctions internationales qui avaient provoqué la sortie des grands constructeurs automobiles internationaux du marché iranien.

"Nous suivons les développements actuels et menons de premières discussions au niveau politique", a indiqué Volkswagen dans une réponse écrite à l'AFP.

"Il n'y a toutefois pas encore de décision. Les possibles prochaines étapes seront déterminées par les futurs développements", a précisé le constructeur allemand.

Son concurrent Daimler a également reconnu envisager un retour en Iran, selon l'agence Bloomberg News. Sollicité par l'AFP, le constructeur des voitures Mercedes-Benz n'était pas joignable dans l'immédiat pour une confirmation.

Si les sanctions devaient être levées, le marché automobile iranien pourrait croître de "10% par an" en 2016 et 2017, selon une analyse du cabinet spécialisé IHS Automotive. L'officine souligne aussi que les constructeurs français Peugeot et Renault, très présents en Iran avant la mise en place des sanctions, seraient parmi les premiers bénéficiaires d'une normalisation.

De nombreux grands groupes allemands ont eux aussi tout intérêt à reprendre pied en Iran, et le vice-chancelier et ministre de l'Economie Sigmar Gabriel a ainsi prévu une visite de dimanche à mardi dans le pays.

L'accord conclu à Vienne mardi prévoit à moyen terme la levée progressive et réversible des sanctions en échange de l'engagement de Téhéran de limiter ses ambitions nucléaires.

La perspective d'une levée des sanctions a été saluée par la puissante fédération de l'industrie BDI, qui juge "réaliste" de voir progresser à moyen terme le volume des exportations allemandes vers l'Iran à plus de 10 milliards d'euros, contre 2,4 milliards d'euros en 2014, notamment grâce au besoin de modernisation de son industrie, surtout de l'industrie pétrolière.

rfo/esp/cab

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