VW dément tout truquage de ses diesel 3L V6

Le groupe automobile allemand Volkswagen a démenti lundi l'existence d'un logiciel permettant de fausser les résultats de tests antipollution sur ses moteurs diesel V6 trois litres, peu après des accusations en ce sens de l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA).

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"Volkswagen souligne qu'aucun programme n'a été installé sur ses agrégats diesel trois litres V6 pour modifier de manière inappropriée" les tests antipollution, a souligné, dans un communiqué, le groupe empêtré dans un scandale de logiciel truqueur sur ses moteurs diesel deux litres.

Le constructeur aux 12 marques a avoué en septembre que les moteurs diesel de onze millions de véhicules dans le monde étaient équipés d'un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution.

Si jusqu'à présent, l'enquête américaine visant Volkswagen concernait des moteurs diesels de deux litres, l'EPA a accusé lundi le constructeur d'avoir installé des logiciels truqueurs aux Etats-Unis sur des moteurs diesel plus puissants, de trois litres, équipant des modèles Audi et Porsche.

Volkswagen a précisé lundi soir qu'il allait "coopérer complètement avec l'EPA, afin d'expliquer totalement les faits", alors que l'agence a informé le groupe allemand que ses V6 diesel 3 litres étaient équipés d'une "fonction logiciel qui n'a pas été décrite de manière adéquate lors du processus d'homologation".

Selon l'EPA, les logiciels truqueurs de VW ont ainsi aussi été installés sur des moteurs de trois litres de cylindrée équipant les modèles Audi A6 Quattro, A7 Quattro, A8 et A8L, Q5 et Porsche Cayenne ainsi que Volkswagen Touareg.

Les moteurs visés ont été montés sur des modèles produits de 2014 à 2016, précise l'agence américaine.

"VW a encore manqué à ses obligations de se conformer aux lois qui protègent la qualité de l'air que respirent les Américains", a souligné Cynthia Giles, une responsable de l'EPA citée dans le communiqué.

Le scandale mis à jour en septembre s'est d'ores et déjà traduit pour Volkswagen par le départ de son patron sur fond de chute de sa capitalisation boursière.

Le constructeur de Wolfsburg (nord) a aussi enregistré au troisième trimestre 2015 sa première perte trimestrielle depuis plus de 15 ans, avec une perte nette de 1,67 milliard d'euros entre juillet et septembre. Un trou pleinement dû aux 6,7 milliards d'euros de provisions mises de côté par le groupe pour faire face au scandale.

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© 2015AFP