Volvo pense exporter 50% de sa production aux USA

Le constructeur automobile suédois Volvo s'attend à exporter la moitié de la production de sa future usine aux Etats-Unis, a indiqué dimanche le dirigeant de l'entreprise détenue par un groupe chinois.

Première usine de Volvo en Amérique du Nord après celles de Suède et de Chine, l'unité de Charleston (Caroline du Sud, sud-est) commencera à produire la prochaine génération de berlines moyennes S60 en 2018, a confirmé le PDG Hakan Samuelsson.

M. Samuelsson, qui s'exprimait face à des journalistes à Detroit à la veille de l'ouverture aux professionnels du salon international de l'automobile dans la grande ville du Michigan (nord), a souligné que l'usine aurait une ambition "globale".

"Elle produira évidemment pour le marché américain, mais environ la moitié de la production sera exportée", a précisé le PDG. Quelque 2.000 personnes y seront employées.

Il a indiqué que cette décision avait été prise en 2014, bien avant que le fait de produire aux Etats-Unis plutôt qu'au Mexique soit devenu un sujet brûlant pour les constructeurs en raison de l'activisme du président élu Donald Trump en la matière.

Volvo a vendu 534.000 voitures l'année dernière, un record historique, dont 83.000 aux Etats-Unis. Lors du choix d'implantation de cette usine d'une capacité de 100.000 voitures par an à terme, Volvo a opté pour se rapprocher du plus gros marché, selon son PDG.

"Nous avons examiné le coût de la main d'oeuvre, celui des transports, nous avons regardé le Mexique, nous avons regardé dans le sud des Etats-Unis, et en fin de compte la différence n'était pas énorme d'un point de vue financier" pour ces voitures haut de gamme à forte marge, a soutenu M. Samuelsson.

"Le Mexique est très attrayant (...) mais il nous fallait nous rapprocher de nos clients et les comprendre si nous voulions croître, et c'est un signe de sérieux que nous avons donné à notre réseau de distribution", selon lui.

Avec le recul, "nous sommes vraiment heureux d'avoir pris cette décision", a ajouté le PDG, alors que M. Trump, qui succèdera à Barack Obama le 20 janvier, a pris pour cible plusieurs constructeurs automobiles ayant implanté des usines au Mexique pour exporter aux Etats-Unis, en profitant de l'accord de libre-échange nord-américain (Alena) que le futur dirigeant républicain a sévèrement critiqué.

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