Volvo Cars : bénéfice net à 380 M€ malgré le Covid et l'Ukraine

Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely, a publié jeudi des résultats en baisse mais supérieurs aux attentes sur fond de fortes turbulences allant des problèmes d'approvisionnement à la guerre en Ukraine en passant par le Covid.

Le bénéfice net s'est élevé à 3,9 milliards de couronnes (380 millions d'euros) au premier trimestre contre 5,7 milliards de couronnes un an plus tôt.

Le résultat d'exploitation ressort cependant largement au-delà des attentes, à 6 milliards de couronnes, pour un chiffre d'affaires en hausse de 11%, à 15,7 milliards.

Affecté comme le reste du secteur automobile par la pénurie mondiale de semi-conducteurs, le groupe a dit continuer à ressentir les effets de la pandémie, avec de nouveaux confinements en Asie, auxquels s'est ajouté l'impact de la guerre en Ukraine.

"La (...) guerre a aussi propulsé une inflation déjà forte à de nouveaux sommets et interrompu davantage des chaînes d'approvisionnement qui étaient déjà fragiles", a commenté le directeur général, Jim Rowan, dans un communiqué.

Volvo a vendu plus de 148.000 voitures au cours des trois premiers mois, soit 37.000 de moins qu'il y a un an, mais le groupe évoque un allègement lent et graduel de ses problèmes d'approvisionnement.

Fin mars, il a cependant fait état d'une nouvelle pénurie passagère d'un type particulier de semi-conducteur qui a affecté sa production et continuera de le faire au deuxième trimestre.

"Volvo Cars considère qu'il s'agit d'un revers temporaire et s'attend à ce que les chaînes d'approvisionnement s'améliorent au second semestre", indique-t-il dans son rapport.

Les ventes ont nettement reculé sur tous les marchés principaux: -26% en Europe, -21% en Chine ou encore -16% aux Etats-Unis. Mais, assure Volvo, les prises de commande restent stables.

"L'entreprise table sur une croissance marginale des volumes de ventes pour l'ensemble de l'année 2022, par rapport à 2021, bien que l'incertitude soit forte", précise-t-elle.

Volvo Cars, qui ambitionne de sortir du moteur à combustion et veut être tout-électrique d'ici 2030, a par ailleurs indiqué que la part des véhicules rechargeables dans ses ventes totales continuaient d'augmenter.

Ils ont représenté 34% des volumes vendus au premier trimestre, dont 8% de tout-électrique.

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