Volkswagen recule en Bourse, discussions sur l'avenir du patron

Le titre du géant allemand de l'automobile Volkswagen reculait jeudi de plus de 3% à la Bourse de Francfort sur fond de discussions en interne sur l'avenir du patron Herbert Diess, dans le collimateur des représentants du personnel.

"Des discussions constructives et confidentielles ont lieu et d'éventuels résultats seront communiqués", a indiqué à l'AFP une source proche du Conseil de surveillance.

En début d'après-midi le quotidien économique Handelsblatt a révélé que le puissant comité d'entreprise de Volkswagen remettait en question le PDG Herbert Diess, à la tête du groupe depuis 2018.

Le titre perdait 3,4% à 186,90 euros vers 14h30 GMT à la Bourse de Francfort.

Un comité de médiation comptant des représentants des salariés et des actionnaires devrait être constitué au sein du conseil de surveillance pour trouver une issue à ce conflit interne, poursuivait le journal.

Le groupe n'a pas souhaité commenter ces informations.

Ces informations interviennent alors que Herbert Diess a évoqué fin septembre devant le conseil de surveillance la possibilité de 30.000 suppressions d'emplois, ce qui a remis le feu aux poudres dans le conflit entre le directeur et les représentants du personnel.

M. Diess a l'ambition de tourner définitivement la page du dieselgate et de lancer Volkswagen dans l'ère de l'électrique.

"Il n'est pas question d'une réduction de 30.000 emplois", avait tenté d'apaiser une source proche du directeur.

Une source syndicale au conseil de surveillance avait indiqué qu'il existait "un consensus" sur le fait que "si les ajustements nécessaires ne sont pas faits dans les prochaines années, cela pourrait dans le cas extrême avoir des conséquences sur l'emploi".

Mais la nouvelle femme à la tête du comité d'entreprise, Daniela Cavallo, a depuis ouvertement critiqué M. Diess.

Herbert Diess a été prolongé en juillet jusqu'en 2025 à la tête du constructeur.

Il avait déjà perdu en 2020 la direction de la marque phare du groupe, VW, après une attaque inhabituellement violente des syndicats, qui avaient fustigé dans une lettre ouverte des "erreurs massives de gestion" dans deux lancements d'importants modèles.

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