Volkswagen, BMW : la production perturbée par les difficultés de fournisseurs ukrainiens

Les groupes automobiles allemands Volkswagen et BMW ont fait état mardi de perturbations attendues dans leur production européenne par manque d'approvisionnement de la part de fournisseurs ukrainiens en raison des combats, et annoncé l'arrêt de livraisons de voitures en Russie.

Les chaînes de l'usine de Wolfsburg, berceau du groupe Volkswagen, seront à l'arrêt la semaine du 14 mars, avec "des perturbations" dans la production dès la semaine prochaine, a indiqué un porte-parole à l'AFP.

Zwickau, la plus grande usine de voitures électriques du groupe où sont montées notamment les voitures de l'importante gamme ID, est à l'arrêt depuis lundi et jusqu'à jeudi. L'usine d'utilitaires à Hanovre et la fabrication de composants seront également concernées.

"D'autres ajustements de production ne peuvent pas être exclus", précise le groupe.

BMW s'attend également à des "interruptions de production en raison de problèmes d'approvisionnement", selon un porte-parole, sans préciser ni la durée ni les sites concernés.

Les deux groupes n'ont pas non plus détaillé quels étaient les composants ou matériaux livrés par les sous-traitants affectés en Ukraine.

Parallèlement, BMW va suspendre les exportations de véhicules vers la Russie et la production locale "en raison de la situation geopolitique actuelle".

Volkswagen a également annoncé l'arrêt "temporaire" de livraisons de véhicules aux concessionnaires en Russie, prévoyant toutefois une reprise "quand l'impact des sanctions européennes et américaines sera clair".

En 2020, Volkswagen a vendu quelque 220.000 voitures en Russie, soit 2,4% de ses ventes mondiales.

Les problèmes d'approvisionnement interviennent alors que l'industrie automobile, pilier de l'économie allemande, pâtit déjà depuis plus d'un an d'un manque de composants électroniques au niveau mondial.

Parmi les composants manquants figurent notamment certains câbles, indique la presse allemande, le magazine Spiegel évoquant "des conséquences négatives qui pourraient dépasser celles de la pandémie".

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