Voitures et émissions en hausse dans les couronnes périurbaines

Les habitants des communes à dominantes urbaines conduisent moins que ceux des couronnes périurbaines, et polluent moins, selon une étude de l'Insee publiée jeudi, qui compile surtout des chiffres de 2017 --avant les bouleversements dans les mobilités liés à la pandémie.

Les habitants de ces communes à dominante urbaine, que l'Insee appelle "pôles", sont jusqu'à trois fois plus nombreux à ne pas avoir de véhicule dans les villes-centres, et les distances parcourues sont moins importantes.

Ils sont à l'origine de 39% des émissions théoriques de CO2 dues à l'automobile, alors qu'ils représentent 51% de la population, selon l'Insee. Les émissions théoriques par véhicule sont similaires, mais celles des pôles sont plus propres si l'on regarde le classement Crit'Air, centré sur les substances polluantes à effet local.

Chaque véhicule d'un habitant d'un pôle parcourt en moyenne 11.000 km par an, contre 12.670 km par an en couronne, où la quasi-totalité des actifs prennent le volant pour aller travailler. Rapportées à la population, les distances parcourues en voiture y sont une fois et demie moins importantes qu'en périphérie, 4.700 km par an et par habitant en ville contre 7.690 km en couronne.

Sans surprise, la distance parcourue augmente avec l'étalement urbain.

Entre 2007 et 2017, les écarts en matière d'usage de la voiture se sont d'ailleurs accentués pour les déplacements domicile-travail, observe l'Insee: la part des automobilistes a progressé de 2 points dans les couronnes et de 4 points dans les communes échappant à l'attraction des villes, mais a reculé de 3 points dans les pôles urbains. Cet écart pôle-couronne s'est cependant stabilisé ces toutes dernières années, précise-t-il.

La marche a régressé partout, "en partie à cause de l'augmentation des distances domicile?travail", et les transports en commun n'ont gagné du terrain que dans les pôles, selon l'étude.

© 2021AFP