Voiture de fonction: un élément clé de la stratégie des entreprises (Alphabet)

Avec le développement de solutions de mobilité alternatives à l’utilisation d’une voiture individuelle, innovantes et/ou plus respectueuses de l’environnement, on pourrait s’attendre à voir l’utilisation de la voiture chuter drastiquement. Pourtant, selon les résultats de la dernière édition du baromètre annuel Alphabet France / IFOP dévoilés début 2019, le constat est sans appel : plus de 3 Français sur 4 continuent d’utiliser une voiture pour se rendre sur leur lieu de travail...

La voiture continue assurément d’occuper une place prépondérante dans les déplacements des salariés français. Si certaines entreprises se transforment pour intégrer de nouveaux modes de déplacement, la plupart devraient continuer de mettre des véhicules à la disposition de leurs collaborateurs, et plus encore à mesure que l’on s’éloigne des grandes agglomérations.

 

Dans ce contexte, la voiture de fonction reste un incontournable pour de nombreuses entreprises : élément indispensable de mobilité pour leurs salariés, elle s’intègre à un package de rémunération qu’elle peut contribuer à rendre très attrayant, participant ainsi à la fidélité des collaborateurs et à l’attractivité de l’entreprise. La politique de véhicules doit donc s’intégrer dans une stratégie globale qui concerne plusieurs services – direction, ressources humaines, achats, etc.

 

Des atouts pour l’entreprise comme pour le collaborateur

L’attachement des salariés au véhicule de fonction reste fort. Il fait aujourd’hui partie intégrante du package de rémunération de nombreux cadres et commerciaux. Avec des avantages avérés pour les entreprises comme pour leurs employés.

 

Coté entreprise, le véhicule de fonction est un outil de motivation reconnu, qui contribue à attirer et fidéliser les talents. Sur le plan fiscal, il est en outre plus intéressant pour une entreprise de proposer à son collaborateur un véhicule de fonction qu’une augmentation de salaire équivalente : l’avantage en nature correspondant à la mise à disposition d’une voiture n’est pas soumis à charges sociales et n’impacte pas la masse salariale. La plupart des entreprises s’adressent à un loueur longue durée pour constituer leur flotte, ce qui leur permet de bénéficier de conseils et de tarifs négociés auprès des constructeurs. Le contrat de location longue durée leur permet d’inclure de nombreuses prestations au loyer mensuel (entretien, assurance, remplacement des pneumatiques, carte carburant, véhicule de remplacement) – ce qui simplifie la gestion quotidienne du parc (le loueur centralise l’exécution des différentes prestations). Enfin, l’entreprise pilote au plus près la flotte de véhicules utilisés par ses collaborateurs et son homogénéité, ce qui contribue à valoriser son image.

 

Pour les collaborateurs qui bénéficient d’un véhicule de fonction, le calcul économique est très positif. La voiture mise à leur disposition peut être utilisée pour des trajets privés, ce qui leur permet de se délester de leur voiture personnelle et des frais associés (assurance, entretien) et allège leur logistique (ils ne s’occupent plus de l’achat et de la revente de leur véhicule). Ils bénéficient d’une voiture toujours récente et entretenue, valorisée dans leur rémunération sous la forme d’un avantage en nature. Celui-ci est calculé d’après le coût de location du véhicule et intègre l’ensemble des services souscrits par l’entreprise dans le cadre du contrat de LLD.

 

Les entreprises établissent en général une « car-policy » au sein de laquelle les collaborateurs peuvent choisir leur véhicule de fonction. Certains vont même plus loin et leur proposent, à travers une participation financière, de monter en gamme afin d’accéder au véhicule ou la finition de leur choix.

 

Des populations à ne pas négliger

Si la voiture de fonction reste un outil de motivation apprécié, certaines populations de salariés, souvent jeunes et urbaines, privilégient désormais de nouvelles solutions de mobilité, mieux adaptées à leur mode de vie et à leurs besoins. Une nouvelle donne, que les employeurs doivent intégrer à leur politique de mobilité en proposant des solutions alternatives aux collaborateurs qui ne seraient pas intéressés par un véhicule de fonction. Le covoiturage, l’autopartage, les bornes de recharge pour vélos électriques, peuvent ainsi suffire à satisfaire les collaborateurs qui n’ont pas le permis de conduire, effectuent rarement de longs trajets, ne se déplacent qu’en ville ou souhaitent réduire l’impact de leurs déplacements sur l’environnement.

 

Un défi pour toute l’entreprise

Pour toutes ces raisons, la mobilité des collaborateurs doit être appréhendée de manière globale par les entreprises de manière à fournir à chacun la solution qui correspondra le mieux à son métier, son statut et ses besoins de déplacements. Une démarche qui implique la contribution de tous les services, acteurs et décideurs concernés : gestionnaire de parc mais aussi direction générale, direction financière, direction des ressources humaines…

 

Au sein de cette politique de mobilité, le choix des modèles qui intégreront la car-policy de l’entreprise doit correspondre à l’image et aux valeurs sur lesquelles celle-ci se positionne. Certaines sociétés pourront par exemple mettre en avant leur engagement en faveur de la réduction de leur empreinte carbone en affichant des motorisations peu polluantes ou alternatives (hybrides, électriques). En complément, la sensibilisation des conducteurs au risque routier et des formations à l’éco-conduite sont des atouts supplémentaires pour valoriser l’entreprise auprès de ses collaborateurs mais aussi de candidats potentiels et de ses prestataires, clients et prospects.

 

Quels que soient les choix des entreprises en matière de mobilité, le loueur longue durée reste leur partenaire incontournable pour élaborer et optimiser leur politique de mobilité et, au sein de celle-ci,  leur car-policy. La complexité réglementaire et fiscale, les évolutions technologiques dont bénéficient les véhicules et les nouvelles solutions de mobilité sont autant de paramètres qu’il saura prendre en considération pour accompagner ses clients dans la mise en place d’une stratégie sur-mesure.

 

Par Julien CHABBAL, Chief Sales Officer chez Alphabet France