Voiture électrique: des chinois aux ambitions mondiales

Le constructeur automobile chinois BYD, plus gros vendeur de voitures électriques en Chine, fait partie d'une multitude de concurrents locaux innovants sur le premier marché mondial et aux ambitions désormais mondiales.

La Chine, qui cherche à réduire ses émissions polluantes et sa dépendance envers le pétrole étranger, ambitionne de vendre environ 20% de véhicules électriques ou hybrides en 2025.

Des dizaines de marques locales y sont en concurrence avec l'américain Tesla et d'autres constructeurs étrangers sur un créneau en forte croissance.

Voici les principaux constructeurs chinois à lorgner également le marché étranger.

 

BYD Auto

BYD ("Build Your Dream", bâtir son rêve) était à l'origine spécialisé dans la conception et la fabrication de batteries.

A partir de 2003, le groupe basé à Shenzhen (sud de la Chine) s'est diversifié dans l'automobile pour devenir l'un des poids lourds mondiaux du véhicule électrique.

La firme a cessé l'an dernier sa production de voitures à essence et se concentre désormais uniquement sur les modèles hybrides et électriques.

BYD est arrivé sur le marché européen via la Norvège avec l'idée de s'étendre à d'autres pays en Europe, où la marque est déjà connue pour ses bus électriques.

Fondé en 1995, BYD commercialise depuis le début de l'année plusieurs modèles de voitures en Allemagne.

 

Geely

Geely était à sa création en 1986 un fabricant d'électroménager à bas coûts, qui produisait des pièces pour réfrigérateurs.

Après une parenthèse dans les matériaux de construction, le groupe prend un virage à la fin des années 1990 et lance ses premiers scooters, expérience qui lui servira de tremplin pour s'enraciner dans l'automobile.

Inconnu hors de Chine, Geely réalise en 2010 un coup de maître en rachetant pour 1,5 milliard de dollars l'emblématique marque suédoise Volvo.

En 2017, le groupe chinois devient l'actionnaire majoritaire des emblématiques voitures de sport anglaises Lotus, puis de la start-up américaine Terrafugia, spécialiste des voitures volantes.

Geely est également le premier actionnaire de l'allemand Daimler, maison mère de Mercedes-Benz.

Pour se renforcer en Europe, Geely a lancé avec Volvo la marque Lynk&Co, qui vise une clientèle jeune et connectée.

 

XPeng

XPeng s'affiche en Chine comme l'un des plus sérieux concurrents de Tesla.

La marque porte le nom de son fondateur, He Xiaopeng, un ancien cadre du géant chinois du e-commerce Alibaba.

Fondée en 2014 à Canton (sud de la Chine) et cotée aux États-Unis, XPeng emploie plus de 10.000 personnes à travers le monde et possède notamment des bureaux dans la Silicon Valley.

XPeng, qui a fait son entrée en 2021 sur le marché européen, commercialise ses véhicules en Norvège, en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas.

 

NIO

NIO, financé notamment à ses débuts par le géant chinois de l'internet Tencent, entend ouvertement se confronter à Tesla en misant sur des modèles meilleur marché.

La start-up, fondée en 2014 à Shanghai, a commencé fin 2017 à écouler des véhicules sur le marché chinois.

Comme son concurrent XPeng, NIO est désormais présent en Europe.

Après la Norvège en 2021, la marque commercialise depuis octobre des véhicules en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède.

Elle vise en 2025 le marché américain et ambitionne de devenir d'ici 2030 l'un des cinq plus gros constructeurs mondiaux.

 

Aiways

La marque 100% électrique a été créée à Shanghai en 2017 par deux anciens commerciaux de Volvo Chine.

Elle possède un centre de recherche et développement en Allemagne et commercialise deux modèles en Europe, notamment en France et en Belgique.

Aiways se traduit littéralement par "amour de la route", "ai" signifiant amour en mandarin.

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