Voies sur berges piétonnes: le Medef condamne

Le Medef Ile-de-France a dénoncé jeudi le projet de piétonnisation des voies sur berges rive droite, porté par la maire de Paris Anne Hidalgo, y voyant un "acharnement sur les entreprises franciliennes" qui "ne fera qu'alourdir un contexte économique déjà difficile".

Alors que Mme Hidalgo a lancé mercredi l'enquête d'utilité publique sur le projet et affirmé qu'elle ne "faiblirait pas", le Medef Ile-de-France a dénoncé dans un communiqué le "manque de concertation autour de cette initiative".

Cette mesure, votée en Conseil de Paris en décembre 2015 et qui entrera en vigueur fin août après l'opération Paris Plages, consiste à rendre aux piétons les voies sur berges rive droite, sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel des Tuileries jusqu'à la sortie du tunnel Henri IV, au coeur de la capitale.

Selon une étude d'impact dont l'AFP a eu copie, les effets du projet sur la circulation seront "négatifs, forts, directs", mais aussi "temporaires".

"De l'avis de tous, les lignes de transport en commun sont en effet déjà saturées, si bien que le report modal mis en avant par la municipalité ne peut pas être raisonnablement envisagé", écrit l'organisation patronale, craignant un engorgement des zones alentours.

"Qui peut sérieusement croire que multiplier les embouteillages permettra de diminuer la pollution?", a déclaré Eric Berger, président du Medef Ile-de-France, cité dans le communiqué.

"Alors que le contexte est déjà très difficile, ce sont encore une fois les entreprises qui seront en première ligne pour en subir les conséquences", ajoute-t-il.

Selon le Medef, ce projet devrait en effet contribuer à "alourdir" le contexte économique, en s'ajoutant à l'état d'urgence, et aux manifestations et grèves.

"Les intempéries inédites de la semaine dernière aboutissant à la fermeture inopinée des voies sur berges traduisent dès à présent des difficultés de circulation à venir dans le cadre du projet de la mairie de Paris", souligne-t-il par ailleurs.

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