Voestalpine : bénéfices doublés au 1er trimestre

Le sidérurgiste autrichien Voestalpine a annoncé jeudi un doublement de son bénéfice net au premier trimestre de son exercice décalé 2022/23, mais prévoit un ralentissement du fait de la dégradation des conditions économiques.

Sur la période d'avril à juin, le groupe spécialiste des aciers nobles a enregistré un profit après impôts record de 614,5 millions d'euros, contre 259,2 millions un an plus tôt.

Son résultat d'exploitation (Ebit) a évolué dans les mêmes proportions, s'élevant à 692,7 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 4,6 milliards (+38%).

La demande a été "positive dans tous les segments malgré un environnement difficile: conflit Russie/Ukraine, hausses massives des prix de l'énergie, goulets d'étranglement de la chaîne logistique", explique Voestalpine dans un communiqué.

Le secteur automobile, bien que très touché par les perturbations des circuits d'approvisionnement, s'en est bien sorti.

La division aéronautique a profité du retour des voyageurs dans les airs, tandis que la branche énergie a continué de bénéficier de la flambée des cours du pétrole et du gaz.

L'activité des dépôts et technologies de stockage et la division photovoltaïque ont également affiché une performance solide.

Voestalpine confirme ainsi son redressement après le choc de la pandémie de Covid-19, mais se veut prudent.

"Nous sommes conscients des risques potentiels auxquels nous pourrions être exposés du fait des incertitudes économiques", a commenté le PDG Herbert Eibensteiner, cité dans le communiqué.

Le sidérurgiste, dont les aciers spéciaux sont utilisés dans le ferroviaire, l'automobile, l'aviation, l'électroménager et l'industrie pétrolière et gazière, s'attend à "un ralentissement significatif de l'économie et à un impact du même ordre sur ses résultats".

Pour son exercice 2022/23, Voestalpine table sur un bénéfice annuel avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) de 2 milliards d'euros, en retrait par rapport aux 2,3 milliards enregistrés en 2021/22.

Le groupe, dont le siège est à Linz, en Haute-Autriche (nord), réalise les deux tiers de ses recettes en Europe. Il emploie désormais près de 50.000 salariés dans une cinquantaine de pays.

anb/lum

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