Ventes VN Russie: + 18% en mai

Le marché automobile russe, qui s'était violemment effondré entre 2013 et 2016, a poursuivi sa forte reprise en mai avec une hausse de 18% sur un an des ventes de voitures neuves, selon les chiffres publiés mercredi par les constructeurs.

Selon l'Association of European Businesses (AEB), les ventes de véhicules neufs légers et utilitaires se sont élevées le mois dernier à 147.525 unités en Russie.

Dans un communiqué, le directeur du comité automobile de l'AEB Joerg Schreiber s'est félicité du "rythme soutenu de la reprise" et de la "dynamique positive dans le secteur".

L'AEB précise que les dix modèles les plus vendus sont tous produits localement, la hausse des ventes continuant de profiter notamment au numéro un du marché, Avtovaz, contrôlé par Renault et dont les ventes de ses Lada ont augmenté de 14%, talonné par KIA et Hyundai, dont les ventes ont bondi respectivement de 29% et 33%.

"Les ventes de véhicules en particulier ont profité ces dernières semaines d'une devise plus faible, ce qui a poussé certains clients à acheter plus tôt que prévu. Il reste à voir si, et dans quelle mesure, ce facteur aura un effet négatif sur le rythme futur des ventes", a-t-il ajouté.

Le rouble a plongé en avril, suite à l'introduction de nouvelles sanctions par les Etats-Unis, à ses plus bas niveaux depuis 2016 avant de remonter légèrement dans les jours suivants. L'effet de cette chute s'était déjà fait sentir sur les ventes d'avril, qui avaient progressé de 17,6%.

La dépréciation du rouble contraint souvent les constructeurs à augmenter les prix de certains véhicules importés, poussant certains clients à accélérer leurs achats avant que cela ne se produise.

Le marché automobile russe, dans lequel les grands constructeurs mondiaux avaient massivement investi en période de croissance, a diminué de plus de moitié entre 2012 et 2016.

Sensible à l'évolution du taux de change et du pouvoir d'achat, il a particulièrement pâti de la crise causée par la chute des prix du pétrole et les sanctions liées à la crise ukrainienne.

Son rebond en 2017 a coïncidé avec la reprise de la croissance de l'économie russe après deux ans de récession. S'il progresse de 10% en 2018 comme le prévoit l'AEB, il restera malgré tout loin des près de trois millions d'unités atteints en 2012.

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