Ventes VN Japon 2016: -1,5%, sous les 5 millions

Les ventes de véhicules neufs au Japon ont chuté de 1,5% en 2016, tous types et gabarits confondus, faisant de l'an passé le plus mauvais millésime depuis la terrible année 2011, à cause du moindre attrait des mini-modèles.

Si les ventes des voitures de gabarits traditionnels, de bus et camions ont dans l'ensemble augmenté de 3%, celles des mini-véhicules ont en revanche encore reflué, pour la deuxième année d'affilée, perdant 9%, ont annoncé jeudi les organismes de concessionnaires.

Dans le détail, 3,24 millions de véhicules de plus de 660 cm3 ont été achetés en 2016 (dont 2,8 millions de voitures de tourisme, +3,6%) et un peu plus de 1,72 million de modèles de plus petites cylindrées.

Le total aboutit à 4,97 millions d'unités, tombant sous la barre des 5 millions pour la première fois depuis 2011, année noire pour l'industrie et le commerce en raison des conséquences du séisme, du tsunami et de l'accident nucléaire de Fukushima survenus en mars.

Par ailleurs, sur le seul mois de décembre 2016, les ventes de véhicules de puissance classique ont grimpé de 10,8% (à 264.938 unités), et celles des mini ont enregistré leur premier mois de regain en deux ans avec une modeste progression de 1,7% (à 132.598 exemplaires).

En 2016, les mini-modèles ont souffert d'abord d'un changement de régime fiscal les rendant moins attractifs et ensuite du scandale Mitsubishi Motors.

Ce constructeur avait, le 20 avril, admis avoir manipulé des données de consommation de carburant sur quatre modèles de mini-voitures, dont deux construits pour son partenaire Nissan. Il a ensuite avoué avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans sur plusieurs autres véhicules.

Ces malversations ont entraîné un arrêt momentané des ventes de ses mini-véhicules et de ceux qu'il fabrique pour Nissan. De fait, les ventes de mini-voitures Mitsubishi Motors ont baissé de 18,3% en 2016 sur un an, et celles de Nissan de 29,4%.

D'une façon générale, l'évolution en dents de scie des ventes de voitures au Japon reflète la propension des particuliers à hésiter à s'engager financièrement, surtout les jeunes.

Ils se montrent globalement très regardants sur leurs dépenses, malgré la politique du gouvernement et de la Banque centrale censée faciliter le recours à l'emprunt via des crédits à taux extrêmement bas.

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