Ventes VN Grande-Bretagne: -4,1% en juillet

Des données britanniques sur les ventes de voitures et l'activité des entreprises privées publiées lundi ont fait état d'une économie terne en juillet, le Royaume-Uni restant confronté aux incertitudes autour du Brexit.

Les professionnels du secteur de l'automobile ont annoncé lundi que les ventes de voitures neuves dans le pays avaient diminué de 4,1%, à 157.198 véhicules, en juillet sur un an. Il s'agit du plus mauvais résultat enregistré pour un mois de juillet depuis 2012, a précisé l'Association des constructeurs et des vendeurs automobiles (SMMT).

"L'incertitude politique et économique et la confusion autour de la politique future des autorités concernant les différents types de motorisation continuent de peser sur la confiance des consommateurs et des entreprises", a expliqué la SMMT.

Les professionnels du secteur déplorent depuis des années les incertitudes autour du départ de l'UE, craignant l'érection de barrières douanières et tarifaires entre le Royaume-Uni et l'UE qui nuiraient au commerce des véhicules de part et d'autre mais aussi au transfert de pièces détachées.

La SMMT craint par-dessus tout un Brexit sans accord le 31 octobre, une hypothèse renforcée depuis l'arrivée la semaine dernière au 10, Downing Street du Brexiter Boris Johnson. Preuve que l'incertitude ambiante produit déjà des effets, la SMMT a expliqué la semaine dernière que les nouveaux investissements annoncés ont fondu à 90 millions de livres dans le secteur entre janvier et juin, un effondrement de 70% sur un an.

Au-delà de l'automobile, les entreprises britanniques des autres pans de l'économie rechignent à investir du fait du flou autour du Brexit. Le cabinet IHS Markit a annoncé lundi que l'indice PMI des directeurs d'achats des sociétés du secteur privé avait atteint 50,3 en juillet.

Ce résultat est un peu meilleur qu'en juin (49,2) et témoigne d'un retour à une croissance minimale - un score inférieur à 50 témoigne d'une contraction de l'activité et un résultat au-dessus de 50 indique une progression.

Mais cette hausse reste néanmoins très limitée et a été permise par la résistance du secteur des services, alors que le secteur manufacturier a enregistré son pire score depuis sept ans et que la construction a décru.

"Ces chiffres PMI témoignent d'une économie en stagnation au début du troisième trimestre, après avoir indiqué un déclin de 0,1% au deuxième trimestre", a expliqué Chris Williamson, économiste chez IHS Markit.

Les chiffres officiels de la croissance du PIB britannique au deuxième trimestre seront publiés vendredi.

© 2019AFP