Ventes VN GB : -4,8% en juin, -1,3% sur 6 mois

Les ventes de voitures neuves ont baissé de 4,8% en juin sur un an, ont annoncé mercredi les professionnels du secteur qui ont évoqué une stabilisation du marché après un début d'année record.

En juin, 243.454 véhicules ont été vendus sur le marché britannique, a expliqué l'Association des constructeurs et des vendeurs d'automobiles (SMMT) dans un communiqué. Il s'agit du troisième mois consécutif de baisse.

"Les immatriculations ont diminué à un rythme moins élevé que lors des deux mois précédents, de 4,8%. La demande continue de se stabiliser après un premier trimestre record et les turbulences ayant suivi les récents changements apportés à la taxe sur les véhicules", a souligné l'association.

Ce changement intervenu au 1er avril, qui a entraîné une augmentation de la fiscalité, a été suivi d'une chute des ventes de presque 20% en avril puis de 8,5% en mai sur un an.

Les ventes avaient été toutefois très dynamiques en début d'année. Aussi n'ont-elles reculé que de 1,3% lors de l'ensemble du premier semestre par rapport à la même période de l'an passé.

"Comme prévu, la demande en voitures neuves a commencé à diminuer après cinq années consécutives de croissance dynamique, mais les chiffres restent solides et le premier semestre est le deuxième plus important en terme de ventes dans les tablettes", a expliqué Mike Hawes, directeur général de la SMMT.

"Si la confiance des consommateurs et des entreprises tiennent bon, la demande devrait rester à un niveau relativement élevé lors des mois à venir", a-t-il ajouté.

Dans le détail, les chiffres de juin ont été plombés par un repli de presque 15% des ventes de véhicules diesel, tandis que leurs cousins à essence ont vu une progression de 2,5% de leurs ventes. Les ventes de voitures hybrides et électriques ont en revanche ont continué leur forte progression, de 29% en juin, pour une part de marché atteignant désormais 4,4% des ventes.

Les véhicules les plus achetés au Royaume-Uni le mois dernier ont été la Golf de Volkswagen, devant les Ford Fiesta et Focus.

A moyen terme, l'industrie automobile britannique s'inquiète des conséquences du Brexit. D'après la SMMT, l'accord complet voulu par le gouvernement britannique avec Bruxelles est trop complexe pour pouvoir être négocié et signé d'ici à mars 2019, date théorique de sortie du pays de l'UE.

L'association demande en conséquence au gouvernement de mettre en place un accord intérimaire avec Bruxelles le temps de finaliser les négociations. A défaut, la SMMT craint que les échanges avec l'UE ne relèvent des règles minimales de l'OMC, selon lesquelles les droits de douanes s'élèveraient à 4,5% sur les pièces détachées des automobiles et à 10% sur les véhicules finis.

pn/js/ggy

© 2017AFP