Ventes VN GB: - 20,5% en septembre, conséquence du WLTP

Les ventes de voitures neuves au Royaume-Uni ont plongé de 20,5% en septembre sur un an, plombées par un changement réglementaire sur les émissions de CO2, ont annoncé jeudi les professionnels du secteur.

Au mois de septembre, traditionnellement l'un des plus dynamiques de l'année, 338.834 voitures neuves ont été vendues sur le marché britannique, selon l'Association des constructeurs et des vendeurs automobiles (SMMT) dans un communiqué.

Cette chute du marché intervient après un bond de 23,1% en août, qui s'expliquait justement par le fait que les Britanniques avaient précipité leur achat en anticipant la mise en place au 1er septembre d'une réglementation obligeant les voitures à passer un test sur l'émission de CO2 avant d'être mises en vente.

Dans le détail, les ventes de voitures à essence ont reculé de 6,7% et celles de voitures au diesel se sont effondrées de 42,5%, encore sous pression en raison de la volonté du gouvernement d'encourager les voitures les plus propres à l'horizon 2040. En revanche, les ventes de véhicules hybrides et électriques ont progressé de 3,9%.

Au total, les ventes aux entreprises ont chuté (-22,4%), tout comme celles aux particuliers (-20,1%).

Le véhicule le plus vendu en septembre a été la Ford Fiesta, devant la Corsa de Vauxhall, la Classe A de Mercedes et la Nissan Qashqai.

La SMMT évoque une année pleine de turbulences jusqu'à présent, entre l'incertitude autour de l'avenir du diesel, les nouveaux tests anti-pollution et une baisse du moral des entreprises et des consommateurs en raison du Brexit.

Depuis le début de l'année, les ventes de voitures au Royaume-Uni ont reculé de 7,5% à près de 1,91 million.

Le secteur automobile britannique ne cesse de mettre en garde contre les risques d'un Brexit sans accord, qui compliquerait la tâche des industriels dans leurs échanges avec le continent, ce qui pourrait les contraindre à revoir leur investissement au Royaume-Uni.

Le "plan de Chequers" mis sur la table par le gouvernement britannique va toutefois dans le sens des demandes de l'industrie en prévoyant de conserver une relation économique étroite avec l'UE pour les biens.

Ce projet "n'est pas la panacée pour l'industrie mais c'est un pas dans la bonne direction", a estimé jeudi sur la BBC Mike Hawes, directeur général de la SMMT.

"Ce qui compte c'est d'avoir un accord. Sans accord, notre industrie va perdre en compétitivité et cela va rendre les exportations plus difficiles", a-t-il prévenu.

Le dernier avertissement en date d'un constructeur est venu du japonais Nissan qui a mis en garde jeudi contre les "sérieuses implications" qu'aurait un "Brexit dur" sur l'industrie automobile britannique.

Nissan possède quelque 8.000 employés au Royaume-Uni dont l'essentiel dans sa gigantesque usine de Sunderland (nord-est de l'Angleterre) qui produit notamment le crossover Qashqai et la citadine Leaf.

jbo/bp

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