"Il est bien trop tôt pour déterminer si le résultat du référendum (du 23 juin, NDLR) a eu un impact sur le marché des voitures neuves", a prévenu toutefois le directeur général de l'Association des constructeurs et des vendeurs d'automobiles (SMMT), Mike Hawes, dans un communiqué.
Les ventes avaient progressé de façon continue depuis le mois d'octobre dernier.
En juin, 255.766 véhicules ont été vendus. La baisse a été ressentie dans le parc de voitures privées (-4,5%) mais les ventes ont au contraire continué de grimper dans le parc des véhicules commerciaux (+4,5%).
Lors des six premiers mois de l'année pris dans leur totalité, les ventes sont en hausse de 3,2% sur un an.
"Les six premiers mois de l'année ont vu une forte demande à des niveaux records, mais le marché a clairement ralenti au deuxième trimestre. Il est important que le gouvernement prenne toutes les mesures pour restaurer la confiance des entreprises et en l'économie de façon à éviter une contraction du marché dans les mois à venir", a souligné M. Hawes.
Le secteur automobile britannique s'inquiète des conséquences du Brexit car près de 80% des 1,59 million de véhicules produits au Royaume-Uni l'an passé ont été exportés, en majorité vers l'Europe. Les professionnels espèrent que Londres négociera avec Bruxelles un maintien de l'accès au marché unique européen.
Howard Archer, économiste chez IHS, a constaté que l'essentiel des statistiques du mois de juin concernaient la période d'avant le référendum du 23 juin et ne pouvaient donc être liées à son résultat. "Toutefois, il est tout à fait possible qu'il y ait eu un effet négatif sur les ventes de voitures du fait de l'incertitude des derniers jours avant le vote", a-t-il jugé.
