Ventes VN France: regain du diesel, baisse des remises

Comparée à un mois de mars 2015 exceptionnel, la remise moyenne varie négativement pour la 1ère fois. Mais elle reste élevée et perpétue ce climat propice aux bonnes affaires qui existe depuis plusieurs mois. Du côté du prix moyen, comme en janvier et en février, on continue d'acheter sa voiture neuve plus chère. Symbole d'un marché auto qui repart du bon pied, le prix et la qualité des véhicules augmentent. Enfin, on revient six mois en arrière avec un diesel qui a de nouveau le vent en poupe.

 

On dépense plus pour sa voiture neuve

Enmars, on a plébiscité des autos coûtant en moyenne 21 760 euros, soit 4,7% pluschère (l'équivalent de 981 euros) par rapport à mars 2015. Comme en février, oùla hausse était du même ordre, les acheteurs ont donc dépensé plus d'argent quel'année dernière pour acquérir une voiture neuve. Cela veut dire que le prixdes modèles progresse, avec leur qualité et leur niveau d'équipement, maisaussi que les français n'hésitent pas à augmenter leur budget auto pours'offrir ces modèles. Les immatriculations enregistrées par le Comité desConstructeurs Français d'Automobiles (CCFA) viennent confirmer cette énergiepositive des acheteurs : les ventes de voitures neuves particulières ontaugmenté de 7,5% en mars.

Marque par marque, le trio français s'inscrit dans latendance générale à différentes échelles : prix moyen de 20 132 euros (+17,7%)pour Renault, 21 235 euros (+3,9%) pour Peugeot et 19 066 euros (+1,5%) pourCitroën. Mais ça ne va pas dans le même sens pour tous les constructeurs nonplus. On par exemple réalisé des économies chez Toyota (18 628 euros, -10,2%),Volkswagen (23 452 euros, -8,8%) et Opel (18 607 euros, -7,2%). Obligé de faireface à la très forte popularité des autos françaises (308, Kadjar, Scénic...),les vendeurs doivent augmenter les remises sur les modèles étrangers.

Une remise moins exceptionnelle qu'en mars 2015 mais toujours très bonne

Pour la première fois depuis le mois de novembre, lavariation de la remise moyenne est négative. Enregistrée à 23,21% au moisdernier, elle baisse de -2,8% par rapport à celle de mars 2015. Pour autant,elle reste sensiblement la même que celle du mois de février (23,25%), ce quiveut dire qu'elle est davantage due à un mois de mars 2015 exceptionnel enmatière de remise (quasiment à 24%) qu'à une baisse.

 

On peut néanmoins se demander pourquoi elle ne suit pas lemême chemin que l'année dernière. Tout simplement parce que l'édition 2016 dusalon de Genève a été particulièrement riche en lancement de nouveaux modèles,qui ont attiré l'oeil des acheteurs mais qui sont logiquement peu remisés.Néanmoins, les anciennes versions qu'ils remplacent obtiennent en conséquencede très fortes remises et permettent de maintenir la remise moyenne à un seuilélevé et d'entretenir le climat de "bonnes affaires" qui règne depuisplusieurs mois consécutifs. À titre d'exemple, on obtenait seulement 20,82% deremise moyenne en mars 2012.

 

Top 10 : la 308 fait de larésistance

Alors que Peugeot était en grande forme depuis janvier, enplaçant systématiquement ses trois modèles phares - 208, 308 et 2008 - dans letop 10 des internautes, en mars il n'en reste qu'un. Ce rescapé est la berline308 qui confirme son succès actuel et l'engouement qu'elle suscite chez lesacheteurs. Elle cumule notamment les grosses remises (jusqu'à -33%) sur desmodèles moyen-haut de gamme suréquipés.

 

Celui qui plaît beaucoup aussi, c'est le Dacia Duster,désormais leader depuis cinq mois consécutifs. Son tarif particulièremetaccessible et son look de SUV à la mode font mouche. Le Renault Kadjar, qui aincarné la révélation de l'année 2015, s'essoufle et chute à la 5ème place, lafaute d'une remise moyenne (-17%) qui ne bouge plus depuis septembre. Il estdoublé par son confrère Renault Scénic dont le prix moyen chez les vendeurs abaissé de 1 000 euros depuis l'annonce de la génération 4.

Les cousins Hyundai Tucson (4e) et Kia Sportage (10e)connaissent également le succès, récent, bien équipés et présentant une qualitéde finition en hausse. Enfin, on note le grand retour d'un modèle Volkswagendans le classement depuis la fin 2015 et le scandale des émissions truquées. Cen'est pas le Tiguan mais la Golf : sous le coup de rumeurs concernant la sortied'une version restylée en fin d'année, sa remise moyenne a augmenté de 2% enquelques mois.

 

Le diesel revient à 60% depart

Avec pile 60%, la part du diesel sur les offres plébiscitéespar les acheteurs est à son plus haut niveau depuis six mois. Elle a regagnécinq des sept points perdus au mois d'octobre, en pleine affaire Volkswagen. Cequi ne fait évidemment pas les affaires de l'essence, à 36,9% de part sur cemois de mars. L'inversion de la tendance au profit du diesel observée depuis ledebut de l'année se confirme et se durcit. D'une part, l'effet du scandaleallemand s'estompe de plus en plus. D'autre part, les français n'ont pas appréciéque le gouvernement annule la baisse des taxes sur l'essence. Ne sachant pas àquoi s'attendre avec ces volte-faces des décisionnaires, ils s'orientent versdes valeurs sûres et favorisent le carburant le moins cher à la pompe surl'instant présent.

Cela favorise la baisse du taux moyen de CO2 (116 g/km,-1,7%) puisque les véhicules roulant au gazole rejettent moins d'émissions,même si cet écart a tendance à se réduire avec la méthode qui consiste àréduire la taille et le nombre de cylindres d'un moteur essence (downsizing).