Ventes VN France : +4,7% en 2017, le diesel minoritaire

Le marché français des voitures particulières neuves a signé une solide progression de plus de 4,7 % en 2017 en dépit d'un léger ralentissement en décembre et dans un contexte de nouvelle érosion de la part du diesel.

Voir les chiffres détaillés du CCFA ci-dessous

De janvier à décembre, un peu plus de 2,11 millions de voitures particulières ont été immatriculées, signe de la bonne santé du marché français nettement au-dessus de la barre symbolique des 2 millions, selon des données provisoires publiées lundi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

Le marché automobile français affiche ainsi une hausse d'un peu plus de 4,7 % en 2017, en données brutes, légèrement supérieure aux prévisions des constructeurs français qui tablaient sur une amélioration de 3 à 4 % pour l'année entière.

Sur le seul mois de décembre, marqué par deux jours ouvrés de moins qu'en 2016, un peu plus de 193 000 voitures neuves ont été mises sur les routes françaises, soit un léger recul de 0,5 %. Toiletté des effets de calendrier, le marché affiche toutefois une hausse de 9,4 %.

En cumulé sur les douze mois de 2017, les groupes français ont dans l'ensemble progressé d'environ 7 %, là où les marques étrangères ont grappillé un peu plus de 2 %.

 

PSA tracté par Opel et Peugeot

Avec des immatriculations en hausse de 15,6 % en décembre, PSA (Peugeot, Citroen, DS) a nettement progressé, profitant comme lors des mois précédents de l'arrivée dans son giron depuis août de sa filiale Opel, auparavant propriété de General Motors. La marque allemande à l'éclair a ainsi apporté au groupe français près de 5 400 voitures supplémentaires en décembre.

Nonobstant cet effet de périmètre, PSA a aussi été soutenu par la marque au lion, dont la part dans les immatriculations a progressé au rythme de 6,6 %, ce qui a permis de compenser un recul chez Citroën (- 2,3 %) et la jeune marque DS (- 0,3 %), aux aspirations haut de gamme mais en manque de nouveaux modèles. Elle vient d'ajouter une ligne supplémentaire à son offre, la DS7 Crossback, qui devrait démultiplier sa progression, mais pas avant 2018.

Sur l'ensemble de l'année, PSA signe une progression de plus de 10 % et confirme sa position de numéro un du marché français avec une part de marché de près de 30 %.

Toujours côté français, le groupe Renault a, lui, vu ses ventes s'effriter de 4 % en décembre, freiné par la marque au losange (- 7,7 %) alors que les ventes de Dacia, elles, ont bondi de plus de 12 % sur ce même mois. Sur l'ensemble de 2017, le groupe Renault enregistre toutefois une hausse légèrement supérieure à 3 %.

 

Le diesel souffre

Pour ce qui est des constructeurs étrangers, le groupe Volkswagen, mastodonte aux douze marques (VW, Seat, Audi, etc) et premier importateur en France, a gagné 1,4 % en 2017, profitant entre autres du dynamisme de ses marques Seat et Skoda.

Toyota a progressé de 13,6 % et l'autre grand constructeur japonais Nissan a gagné 1,5 %.

Parmi les autres généralistes, l'américain Ford a avancé de 6,6 % et l'italo-américain Fiat-Chrysler (FCA) de 10,2 % alors que GM, ne pouvant plus compter avec Opel dans ses résultats à partir d'août, a brutalement reculé de plus de 30 %. La dégringolade s'annonce donc encore plus sévère pour l'américain en année pleine.

 

Allemagne imperturbable

Les marques allemandes haut de gamme ont pour leur part poursuivi leur marche en avant en 2017 : le groupe BMW, avec sa filiale Mini, a avancé d'environ 2,4 % sur l'année, tandis que Daimler, qui réunit les marques Mercedes et Smart, a progressé de 7,2 %, malgré un coup de mou en décembre.

L'année 2017 se conclut par ailleurs par une nouvelle érosion de la part du diesel, qui est tombée à 47,3 % des immatriculations de voitures particulières neuves en cumulé sur douze mois, passant ainsi sous la barre symbolique des 50 % pour la première fois depuis l'an 2000.

À son apogée, en 2012, le diesel représentait encore les trois quarts du marché automobile français, mais ce type de motorisation – décrié depuis – subit ces dernières années une lente érosion. En 2016, la part du diesel était encore d'un peu plus de 52 %, selon les données du CCFA.

Les motorisations essence ont pour leur part rassemblé environ 47,6 % des véhicules mis sur le marché, toujours sur douze mois cumulés. Les ventes de voitures 100 % électriques ont progressé à 1,2 % du marché, contre 3,8 % pour l'hybride.

© 2018AFP